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Près de 60 morts dans des attaques jihadistes au Niger

Après ces attaques, le gouvernement a décrété un "deuil national de trois jours" à partir de mercredi et appelé "la population à plus de vigilance". [afp - Issouf Sanogo]
Près de 60 morts dans des attaques jihadistes au Niger / Le Journal horaire / 14 sec. / le 16 mars 2021
Le Niger a de nouveau été la cible lundi d'attaques de jihadistes présumés qui ont fait 58 morts dans l'ouest du pays, près du Mali, les premières violences depuis l'élection du président Mohamed Bazoum le 21 février.

Une des attaques a visé "un véhicule transportant des passagers" lundi après-midi sur l'axe Banibangou-Chinégodar, dans la région de Tillabéri. "Il y a eu une vingtaine de tués", a rapporté un habitant d'un village.

"Ce sont des gens qui étaient venus au marché de Banibangou", l'un des plus importants marchés hebdomadaires de la région, "et qui se dirigeaient vers Chinégodar", a affirmé un autre villageois sans avancer de bilan. Un élu local et une source préfectorale ont assuré "être au courant d'attaques", mais sans pouvoir donner de bilan ni les circonstances de ces attaques.

Zone instable

D'autres attaques ciblant des villages ont été perpétrées dans la soirée de lundi par "des bandits armés". Elles ont fait "une trentaine de tués", selon une source sécuritaire. Ces attaques n'ont pas été confirmées par le gouvernement dans l'immédiat.

Située dans la zone dite des "trois frontières" entre Niger, Burkina et Mali, la région de Tillabéri est depuis des années le théâtre d'attaques sanglantes de groupes djihadistes et demeure instable malgré d'importants efforts pour tenter de la sécuriser.

fgn avec les agences

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Deuil national de trois jours décrété

Le gouvernement a décrété un "deuil national de trois jours" à partir de mercredi et appelé "la population à plus de vigilance", réaffirmant "sa détermination à poursuivre sans relâche la lute contre la criminalité sous toutes ses formes".

Elu chef de l'Etat le 21 février au second tour de la présidentielle, Mohamed Bazoum s'est engagé à lutter contre l'insécurité, un des plus grands défis du Niger, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, qui doit lutter aussi contre les islamistes du groupe nigérian Boko Haram dans sa partie Sud-Est.

"Nous sommes sur la bonne voie", avait estimé son prédécesseur et mentor Mahamadou Issoufou à l'issue de ses deux mandats, en dépit de la poursuite des attaques.