L’arrestation d'un opposant, Ousmane Sonko, a mis le feu aux poudres sénégalaises début mars. Manifestations, émeutes, pillages… soldés par 4 morts. Le pays, très prisé des touristes, est pourtant réputé pour sa stabilité politique. Alors que se passe-t-il exactement?
"Depuis que le président sénégalais Macky Sall est arrivé au pouvoir, il a pris un tournant autoritariste et a progressivement éliminé ses adversaires, dont le fils de l'ancien président Karim Wade. L'arrestation d'Ousmane Sonko a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", note Caroline Roussy, responsable du pôle Afrique à l'Institut de relations internationales et stratégiques, à Paris, interrogée dans Le Point J.
L'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase au Sénégal.
Pour elle, Ousmane Sonko n'est pas le moteur principal de la contestation mais c'est la défense de la démocratie. La jeunesse avait en effet porté Macky Sall au pouvoir pour contrer la volonté de l'ex-chef de l'Etat Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat. Ce même Macky Sall qui souhaite aujourd'hui faire de même en 2024, alors que la loi ne l'y autorise pas.
"Il faut ajouter à cela un contexte de pauvreté et de misère totales, accentué par la pandémie de Covid-19. Les jeunes Sénégalais et Sénégalaises manquent de perspectives", déplore Caroline Roussy.
Une accalmie prévaut depuis quelques jours. Peut-elle durer?
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Caroline Stevan et l'équipe du Point J
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