Des résidents du Tigré ont dénoncé auprès des organisations de défense des droits de l'homme et des journalistes, des massacres et des violences sexuelles à grande échelle contre des civils perpétrés par les forces de sécurité dans la région. Des organisations humanitaires ont également affirmé que le système de santé au Tigré a été sérieusement affecté par le conflit et elles ont mis en garde contre le risque d'une famine à grande échelle.
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"La Haute-Commissaire a répondu lundi de manière positive à la demande de la Commission pour les droits de l'homme éthiopienne (EHRC) pour une enquête conjointe", a dit à l'AFP Jonathan Fowler, porte-parole du bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Un plan est en train d'être mis en place pour permettre le lancement de la mission le plus rapidement possible, a-t-il ajouté.
Des combats depuis novembre
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a lancé début novembre une intervention militaire visant à renverser le parti au pouvoir dans la région, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont il a accusé les forces d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale.
Il a proclamé la victoire le 28 novembre, mais certains des dirigeants du TPLF, que le gouvernement veut tous voir désarmés et emprisonnés, sont en fuite et ont promis de continuer à se battre.
L'accès au Tigré s'est récemment amélioré, mais pendant des semaines, un blackout sur les communications et des restrictions de déplacement ont rendu difficile de connaître la situation sur le terrain.
ats/vajo