Ce fervent chrétien de 21 ans, adepte des armes, a d'abord ouvert le feu mardi en fin d'après-midi dans un salon de massage d'Acworth, à environ 50 km d'Atlanta, faisant quatre morts et deux blessés. Plus tard, il a attaqué deux autres salons, situés dans la grande ville du Sud, fauchant quatre vies supplémentaires.
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Capté par des caméras de surveillance, localisé grâce à son téléphone portable, il a été appréhendé à l'issue d'une course poursuite, à plus de 240 km au sud d'Atlanta. La police a annoncé mercredi l'avoir inculpé pour meurtres, homicides et agressions.
Négation de tout mobile raciste
Six de ses huit victimes sont d'origine asiatique, dont quatre d'origine sud-coréenne. Sept sont des femmes. L'accusé a cependant nié tout mobile raciste, se présentant comme un "obsédé sexuel" soucieux de supprimer "une tentation", mais les enquêteurs jugent qu'il est trop tôt pour se prononcer sur ses motifs.
Quoi qu'il en soit, ces attaques ont semé la peur dans la communauté asiatique des Etats-Unis. Sans préjuger du résultat des investigations, le président Joe Biden a souligné que "les Américains d'origine asiatique étaient très inquiets". "Les violences" contre cette minorité sont "très préoccupantes", a-t-il ajouté.
Des hommages ont été rendus aux victimes mercredi dans tous le pays. Ils ont pris la forme aussi de protestations contre l'augmentation des attaques visant la communauté asiatique. Cette dernière dit souffrir d'attaques verbales et physiques croissantes depuis le début de la pandémie apparue en Chine fin 2019.
Dix pourcent des personnes asiatiques agressées
Près de 70% des personnes d'origine asiatique interrogées par l'association Stop AAPI Hate ont été victimes de harcèlement verbal et 10% agressées physiquement entre mars 2020 et février 2021 aux Etats-Unis, selon son rapport publié mardi.
D'après les militants antiracistes, le ressentiment a été alimenté par le discours de l'ancien président Donald Trump, qui qualifiait souvent le coronavirus de "virus chinois".
afp/oang