Cette visite présidentielle dans cette grande ville du Sud devait initialement être consacrée exclusivement à la pandémie de Covid-19, mais les fusillades qui ont entraîné lundi la mort de six femmes d'origine asiatique ont changé la donne.
"Quelles que soient les motivations (du tireur), nous savons la chose suivante: les Américains d'origine asiatique sont inquiets et, au cours de l'année écoulée, se sont réveillés chaque matin avec le sentiment que leur sécurité et celle de leurs proches étaient en jeu", a souligné Joe Biden, le visage grave.
"La haine n'a pas sa place"
"Les mots sont importants", a-t-il martelé, dans une allusion à peine voilée à son prédécesseur Donald Trump, accusé d'avoir encouragé les amalgames en qualifiant, à maintes reprises, le SARS-Cov-2 de "virus chinois".
"C'est le coronavirus, point!", a-t-il martelé après avoir rencontré, avec la vice-présidente Kamala Harris, des représentants de la communauté asiatique. "Notre silence est une forme de complicité", a-t-il encore ajouté depuis l'université Emory, dénonçant "l'horrible poison du racisme".
Tout en appelant le Congrès à légiférer, il a insisté sur l'importance d'une véritable prise de conscience. "Si les lois peuvent améliorer les choses, nous devons changer dans nos coeurs. La haine n'a pas sa place en Amérique".
Drapeaux en berne
Le président démocrate a ordonné la mise en berne des drapeaux jusqu'à lundi en l'honneur des huit personnes abattues mardi soir par un jeune homme blanc de 21 ans.
Interpellé après avoir ouvert le feu dans trois salons de massage asiatiques d'Atlanta et sa banlieue, l'homme a reconnu les faits et été inculpé de meurtre.
Lors de son interrogatoire, il a nié tout mobile raciste, se présentant comme un "obsédé sexuel" désireux de supprimer "une tentation". "Ses mobiles font toujours l'objet d'une enquête mais il ne semble pas avoir été motivé par le racisme", a déclaré le directeur du FBI, Chris Wray, dans un entretien à la radio NPR.
ats/gma