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USA: consensus sur le plan de sauvetage

"Nous risquons une récession mondiale", dixit George W.Bush
"Nous risquons une récession mondiale", dixit George W.Bush
A l'invitation de George W.Bush, qui craint une longue et pénible récession, les deux candidats à la Maison Blanche Barack Obama et John McCain se sont réunis pour faire face à la crise qui secoue le monde financier.

L'annonce de l'émergence d'un consensus est intervenue quelques
heures avant la réunion prévue à la Maison Blanche sur la crise
financière. Des parlementaires ont précisé qu'il ne restait plus
que quelques questions à régler. "J'espère maintenant que nous
allons avoir un plan qui peut être voté par la Chambre des
représentants et le Sénat et être signé par le président", a
commenté le sénateur républicain Bob Bennett. Des rumeurs d'accord
dans la journée ont fait réagir favorablement les bourses mondiales .

Le Congrès et le gouvernement américain ont levé les principaux
obstacles vers un compromis en se mettant notamment d'accord sur un
plafonnement des avantages salariaux des dirigeants des sociétés
qui bénéficieront du dispositif, financé avec l'argent du
contribuable. Une réunion entre démocrates et républicains était
prévue jeudi pour commencer à rédiger un compromis, qui selon les
démocrates, majoritaires au Congrès, pourrait être voté d'ici
quelques jours.

"Economie en danger"

Le plan vise à racheter les mauvaises créances des banques et
d'autres institutions financières afin d'enrayer la crise à Wall
Street et d'éviter une récession potentiellement grave aux
Etats-Unis. Le candidat démocrate à la présidentielle Barack Obama
et son rival républicain John McCain devaient participer jeudi soir
à une réunion à la Maison Blanche avec le président George W. Bush
et les principaux responsables du Congrès sur les efforts pour
trouver un compromis sur le plan de sauvetage.



Dans un discours à la nation mercredi, G.W.Bush a défendu
l'impopulaire plan de sauvetage, avertissant ses concitoyens que
s'il n'était pas adopté rapidement, le pays pourrait plonger dans
"une panique financière". "Notre économie entière est en danger",
a-t-il mis en garde.



La bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, mais de mauvais
chiffres sur l'activité économique aux Etats-Unis ont été publiés.
Les nouvelles demandes d'allocations-chômage ont ainsi atteint leur
plus haut niveau depuis sept ans. Par ailleurs, les ventes de
logements neufs ont chuté de 11,5% en août, pour atteindre un
rythme annuel corrigé des variations saisonnières de 460'000
unités, le plus bas depuis 1991.

Des réticences

Le démocrate Barney Frank, président de
la commission des services financiers de la Chambre, a estimé que
la réunion convoquée par G.W.Bush était inopportune alors que les
négociations avancent. "Nous allons devoir interrompre une séance
de négociations entre les démocrates et les républicains (...) pour
aller à la Maison Blanche pour leur séance photo", a-t-il expliqué.
"J'aurais préféré qu'ils nous consultent avant."



Le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le président de la
Réserve fédérale Ben Bernanke ont multiplié les interventions au
Congrès ces derniers jours, passant d'auditions parlementaires
publiques et à des entretiens privés avec les élus, pour défendre
le plan de renflouement. Reste que le projet présenté par
l'administration Bush ne devrait être adopté qu'après avoir été
substantiellement amendé.



Les parlementaires des deux partis ont élevé des objections
véhémentes sur le plan, les républicains se plaignant de
l'intervention du gouvernement fédéral dans les affaires des
entreprises et les démocrates exigeant des mesures en faveur des
propriétaires en difficulté victimes des crédits immobiliers à
risques, les subprimes.



ap/ps

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Obama et Mc Cain, l'union sacrée

Barack Obama et John McCain ont appelé démocrates et républicains à l'union sacrée pour affronter la crise à un peu moins de cinq semaines de l'élection présidentielle du 4 novembre.

"Le plan qui a été soumis au Congrès par l'administration Bush est défectueux, mais l'effort destiné à protéger l'économie américaine ne doit pas échouer", affirment les deux candidats dans un communiqué conjoint. "Nous ne pouvons risquer une catastrophe économique".

McCain suspend sa campagne

John McCain a expliqué qu'il voulait suspendre sa campagne présidentielle et reporter le débat de vendredi entre les candidats présidentiels pour accorder tout son temps et son énergie à la crise financière actuelle.

La commission indépendante chargée de l'organisation des débats présidentiels (CPD) a demandé à John McCain de respecter son engagement à participer au débat de vendredi et rappelé que des débats avaient été maintenus malgré des crises graves.

Ainsi, a rappelé la CPD, en 2000 les débats ont eu lieu au moment d'un attentat d'Al-Qaïda contre le destroyer américain USS Cole, qui avait fait 17 morts. "Nous ne voyons pas de raisons d'annuler le débat", a affirmé la CPD dans un communiqué.

La décision de McCain survient après la publication d'une série de sondages le montrant en perte de vitesse sur le plan national et dans certains Etats clés.

Elle coïncide également avec les révélations du New York Times sur les paiements effectués jusqu'en août par Freddie Mac, l'organisme de refinancement hypothécaire dont la débandade a contribué à la crise financière, à la société de lobbying de son directeur de campagne, Rick Davis.