Pour ce quatrième épisode, des acteurs ont cependant changé. Le général Benny Gantz, rival de Benjamin Netanyahu lors des trois précédents scrutins âprement disputés, a vu son étoile politique pâlir après avoir pactisé avec son ancien ennemi pour former au printemps dernier un gouvernement "d'urgence" face à la crise sanitaire.
Ce gouvernement d'union a implosé en décembre, rupture sur laquelle Benjamin Netanyahu a vite tiré un trait en lançant presque aussitôt une intense campagne de vaccination à la faveur d'un accord avec le groupe pharmaceutique Pfizer: des millions de doses ont été livrées en échange des données biomédicales sur les effets du vaccin anti-Covid-19.
Centriste, frondeur et ténor de la droite
Face à Benjamin Netanyahu, les premiers rôles reviennent désormais au centriste Yaïr Lapid, au frondeur Gideon Saar et au ténor de la droite radicale Naftali Bennett, suivis par une dizaine de partis qui, dans le système proportionnel israélien, doivent récolter au moins 3,25% des voix pour obtenir des députés.
Les derniers sondages créditent le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu de la première place avec environ 30 sièges (sur 120), suivi d'une vingtaine pour les troupes de Yaïr Lapid et de près d'une dizaine chacun pour les partis de Gideon Saar et Naftali Bennett.
Alliance pour Benjamin Netanyahou
Dans sa quête du Graal, la majorité de 61 députés pour former un gouvernement, Benjamin Netanyahu compte faire alliance avec la droite religieuse, mais aussi, fait nouveau, avec l'extrême droite. Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre, mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Si Benjamin Netanyahu joue sur la vaccination, l'opposition fait ses choux gras de son procès pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir". Les audiences, qui ont débuté il y a quelques mois, alimentent un mouvement de manifestations chaque samedi à travers le pays, depuis 39 semaines.
ats/vajo
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