"Les manifestations sont beaucoup moins nombreuses qu’avant. La raison en est la répression. La police et l’armée semblent passer chaque jour à un niveau supplémentaire de violence. Ils arrêtent, frappent les manifestants, tirent à balles réelles… Les gens ont peur", détaille la reporter.
Et cette peur s’accroît dans la perspective du 27 mars, fête de l’armée. "D’habitude, c’est un simple défilé militaire. Mais là, avec la répression qui augmente, on ne sait pas ce qui va se passer. Les militaires ont commencé à nettoyer les rues, à enlever les barricades, à faire effacer les tags contre le coup d’Etat…"
Et si l’armée est passée au degré supérieur, les manifestants aussi. "Cette jeunesse donne l’impression d’être chauffée à blanc; elle sait exactement ce qui va lui arriver si l’armée reprend le pouvoir. Alors elle s’organise, note Juliette Verlin. Une partie des 20-35 ans est en train de s’armer. Ils ont des contacts avec les pays étrangers, notamment ceux qui ont connu des révolutions comme la Thaïlande ou Hong-Kong."
Peut-on parler d’une guerre civile en préparation? Et Aung San Suu Kyi dans tout ça?
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Caroline Stevan et l’équipe du Point J