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L'éléphant de forêt d'Afrique est en danger d'extinction

L'éléphant de forêt, plus petit que son cousin des savanes, a vu sa population chuter de 86% en 30 ans et il est désormais considéré comme en danger critique d'extinction.
L'éléphant de forêt d'Afrique est en danger d'extinction / Le Journal horaire / 30 sec. / le 25 mars 2021
Il a beau être le plus grand animal terrestre, la destruction de son habitat et les braconniers ont décimé la population d'éléphants d'Afrique. L'éléphant de forêt est même face à un danger critique d'extinction, selon une organisation.

Loxodonta cyclotis, plus petit que son cousin des savanes et vivant essentiellement dans les forêts d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest, a vu sa population chuter de 86% en 30 ans et il est désormais considéré comme en danger critique d'extinction, a mis en garde l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) jeudi dans une mise à jour de sa liste rouge des espèces menacées.

La population des éléphants de savane (Loxodonta africana) a pour sa part plongé d'au moins 60% ces 50 dernières années, et se retrouve classé "en danger".

Distinction entre deux espèces

L'UICN distingue désormais entre les deux espèces d'éléphant qu'on trouve sur le continent. La classification des deux espèces "souligne les pressions constantes auxquelles doivent faire face ces animaux emblématiques", souligne Bruno Oberle, le directeur général de l'organisation, une des principales ONG mondiales oeuvrant pour la préservation de la biodiversité.

Il y a 50 ans, environ 1,5 million d'éléphants sillonnaient toute l'Afrique mais le plus récent recensement des grands mammifères en 2016, n'en dénombrait plus que 415'000.

"Sonner l'alarme"

"Ce sont vraiment des baisses marquées", explique à l'AFP, Benson Okita-Ouma, de l'ONG Save the elephants et coprésident du groupe des spécialistes des éléphants d'Afrique au sein de l'UICN. Ce déclin devrait d'ores et déjà "sonner l'alarme", a-t-il estimé, même si le prochain recensement n'est pas attendu avant 2021 ou 2023.

La chute du nombre de spécimens pour les deux espèces s'est accélérée depuis 2008, quand le braconnage pour les défenses en ivoire s'est intensifié, pour atteindre son apogée en 2011. Et même si le phénomène a perdu en intensité, il continue de menacer les éléphants, souligne l'UICN.

Succès enregistrés

Le rapport met aussi l'accent sur des aspects plus positifs, comme les succès en matière de conservation au Gabon et au Congo dans des zones protégées bien gérées. Dans le sud de l'Afrique, le nombre d'éléphants de savane est aussi stable voire en croissance dans la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze.

afp/jpr

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