"Nous devons maintenant mettre en place les mesures appropriées avec beaucoup de sérieux. Or, certains Etats le font, d'autres ne le font pas encore", s'est agacée la dirigeante lors d'une interview télévisée où elle a reproché aux récalcitrants des "violations" des engagements pris entre le gouvernement et les Länder.
Angela Merkel a brandi la menace d'une intervention plus contraignante de l'Etat central si les règles n'étaient pas appliquées fermement, alors que la gestion sanitaire relève des régions et que les restrictions ont jusqu'ici été décidées à l'issue de longues négociations entre la chancelière et les dirigeants régionaux.
Couvre-feu éventuel
"Je ne vais pas rester deux semaines sans rien faire", a prévenu la chancelière, au moment où l'Allemagne est entrée dans la 3e vague de la pandémie. "C'est mon serment, c'est mon devoir", a-t-elle ajouté.
Parmi les mesures qu'elle juge appropriées, la chancelière a cité l'instauration de couvre-feu qui peuvent être "un moyen très efficace", selon elle, de lutte contre le virus. Jamais appliquée à l'échelle nationale depuis le début de la pandémie, une telle restriction est extrêmement controversée en Allemagne.
agences/br
Assouplissement malvenu
Plusieurs régions ou collectivités ont annoncé ou lancé des plans d'assouplissement progressif des restrictions alors que le taux d'incidence, en constante augmentation ces dernières semaines, dépasse la valeur de 100 dans la plupart des zones du pays. Cette évolution est censée déclencher un "frein d'urgence" et annuler tous les allègements concédés.
La chancelière a notamment critiqué l'annonce de la Sarre, un des plus petits Etats régionaux, qui veut mettre fin aux principales restrictions anti-Covid juste après le lundi de Pâques et rouvrir, sur présentation de tests négatifs, lieux de culture, terrasses de cafés et restaurants, et clubs de sports.
La campagne nationale de vaccination a été retardée par des problèmes d'approvisionnement. D'après les données communiquées dimanche, 10,3% de la population allemande a reçu au moins une première dose de vaccin.