Min Min Soe, qui fait partie de l'équipe chargée de la défense de l'ancienne dirigeante accusée notamment de corruption, s'est entretenue avec elle par vidéoconférence mercredi depuis un commissariat avant une audience prévue jeudi.
Elle "paraît être en bonne santé" malgré les semaines passées en détention depuis son arrestation, a déclaré l'avocate.
L'ONU au chevet des Birmans
Le Conseil de sécurité de l'ONU, de son côté, se réunit mercredi en urgence pour tenter, malgré ses divisions, d'apporter une réponse à la crise en Birmanie où la junte poursuit sa répression meurtrière.
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Les quinze membres du Conseil vont se réunir à huis-clos, à la demande de Londres. Ils doivent impérativement décider de "couper les moyens financiers de la junte (...) et renvoyer les responsables des atrocités devant la Cour pénale internationale", a tweeté Tom Andrews, rapporteur spécial de l'ONU sur la Birmanie.
Mais les Nations Unies sont divisées. Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé une nouvelle salve de sanctions ces derniers jours, la Chine et la Russie ont refusé de condamner officiellement le putsch du 1er février contre Aung San Suu Kyi, Moscou souhaitant même renforcer sa coopération militaire avec le nouveau régime.
La répression ne faiblit pas
Profitant de ces dissensions, les généraux poursuivent leur riposte sanglante. Huit personnes ont été abattues mardi par les forces de sécurité, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP) qui comptabilise plus de 520 civils tués ces deux derniers mois. Des centaines d'autres, détenus au secret, sont portés disparus.
afp/oang
Le Japon suspend toute nouvelle aide
Tokyo, qui entretient des liens de coopération économique étroits avec la Birmanie, a suspendu toute nouvelle aide en réponse au coup d'Etat militaire, a confirmé mercredi le ministre nippon des Affaires étrangères.
Toshimitsu Motegi a dit croire que la suspension des aides et les messages forts étaient plus efficaces que des sanctions pour convaincre les généraux birmans.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne ont annoncé des sanctions visant des gradés de la police et de l'armée.
Retrait des employés non-essentiels américains
Les Etats-Unis ont décidé mardi le départ de Birmanie de l'ensemble des employés du gouvernement américain considérés comme non essentiels, ainsi que leurs familles, du fait des troubles dans le pays d'Asie du Sud-Est, a indiqué le département d'Etat américain.
Le département a précisé qu'il avait désormais mis à jour ses directives pour "ordonner le départ" de ce personnel.