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Nouveau chemin de croix sans public pour le pape François à Rome

Au Vatican, les célébrations des fêtes de Pâques ont lieu en tout petit comité, Covid oblige.
Au Vatican, les célébrations des fêtes de Pâques ont lieu en tout petit comité, Covid oblige. / 12h45 / 1 min. / le 3 avril 2021
Le pape François a présidé vendredi soir sur la place Saint-Pierre, en amont du dimanche de Pâques, son deuxième chemin de croix d'affilée sans public à cause du Covid, mais avec la participation d'enfants italiens.

Après avoir confié en 2020 à des détenus la lecture des textes qui accompagnent le récit de la Passion du Christ de sa condamnation à mort jusqu'à sa mise au tombeau, le pape s'est adressé cette année, pour animer le chemin de croix, à des enfants et adolescents membres d'un groupe scout et d'une paroisse romaine engagée dans l'aide aux plus faibles.

Seuls 200 invités présents

A 21h00, face à un parvis désert, la cérémonie retransmise en Mondiovision a débuté en présence du pape abrité sous un auvent installé devant la basilique Saint-Pierre, où un fauteuil tendu de velours rouge avait été placé à son intention. Au total, 200 personnes - religieux, enfants et invités - étaient tout de même présentes à cette cérémonie.

Au fil des 14 stations illustrant la Passion du Christ, marquées symboliquement par des arrêts de la croix autour de l'obélisque au centre de la place, des enfants ont raconté des anecdotes illustrant leur vie quotidienne.

Une vie bouleversée par le Covid

La pandémie qui ravage le monde depuis plus d'un an était évidemment présente. A la 9e station, celle qui commémore la troisième chute de Jésus, une fillette a ainsi évoqué les bouleversements que le Covid a provoqués dans sa vie: "depuis l'an dernier, nous n'avons plus rendu visite à nos grands-parents (...) Ils me manquent ! (...) Souvent je me sens seule. L'école aussi est fermée".

Chacune des stations était illustrée par des dessins réalisés eux aussi par des enfants. A la 1ère station, un garçon a raconté l'un de ses tourments.

Comme Ponce Pilate

"Quand j'étais au cours préparatoire, Marc, un enfant de ma classe, a été accusé d'avoir volé le déjeuner de son compagnon de banc. Je savais que ce n'était pas vrai, mais je suis resté silencieux", a-t-il raconté pour commenter le texte de la 1ère station, qui rappelle la condamnation à mort de Jésus par Ponce Pilate.

"Chaque fois que j'y repense, j'ai encore honte", a-t-il confié, avouant s'être "comporté comme Pilate", en préférant la route la plus facile: "Je m'en suis lavé les mains. Aujourd'hui, je le regrette beaucoup".

Dimanche, le pape prononcera la bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville de Rome et au monde), traditionnelle à l'occasion de Noël et de Pâques.

afp/oang

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