Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé la semaine dernière que les forces érythréennes quitteraient le Tigré, trois jours après avoir finalement reconnu leur présence et face à des informations faisant état de massacres et de violences sexuelles généralisées.
Mais les habitants de certaines villes du Tigré ont continué à signaler la présence de soldats érythréens ces derniers jours. Le G7 a estimé vendredi que leur départ devait être "rapide, inconditionnel et vérifiable".
Processus d'évacuation en cours
Dans un communiqué publié sur internet samedi soir, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que le processus avait commencé.
"Comme annoncé la semaine dernière, les troupes érythréennes qui avaient franchi la frontière lorsqu'elles ont été provoquées par le TPLF (ndlr: Front populaire de libération du Tigré) ont maintenant commencé à évacuer", précise le texte, ajoutant que l'armée éthiopienne est désormais "chargée de garder la frontière nationale".
afp/fgn
Près de 2000 victimes civiles
Les troupes érythréennes sont accusées d'atrocités (massacres, viols, pillages...) au Tigré. Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé les troupes érythréennes d'avoir notamment tué des centaines de personnes dans la ville sainte tigréenne d'Aksoum en novembre.
>> Lire aussi : Amnesty dénonce un massacre commis par l'armée érythréenne au Tigré
Jeudi, des chercheurs de l'Université de Gand (Belgique) ont affirmé dans un article avoir identifié 1942 victimes civiles, dont seulement 3% sont mortes dans des bombardements et des frappes aériennes. Ils ont également recensé 151 "massacres", dans lesquels au moins cinq civils non armés ont été tués.
Leurs conclusions n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.