L'éruption, dont les images ont fait le tour du monde, avait démarré le 19 mars via une première faille crachant de la lave en continu, dans la petite vallée de Geldingadalir, située près du mont Fagradalsfjall à la pointe sud-ouest de l'Islande.
Lundi, une nouvelle faille composée de deux fissures volcaniques s'était ouverte à environ 700 mètres de ce premier foyer, créant un long ruisseau de lave coulant vers une autre petite vallée voisine.
C'est donc désormais une troisième source de lave qui est venue s'ajouter sur les lieux de l'éruption, qui a déjà attiré des dizaines de milliers de curieux profitant de la relative facilité d'accès du site.
Un champ de lave de 33 hectares
D'une longueur de 150 mètres et d'environ un mètre de profondeur, cette nouvelle faille se trouve à environ un demi-kilomètre des cratères de la première éruption.
Vers minuit (2h du matin en Suisse), un point lumineux a subitement éclairé la colline quasiment à mi-chemin entre les deux premiers sites éruptifs, laissant échapper de petits jaillissements de lave et avec eux un faible panache de fumées, selon des images diffusées par la télévision publique RÚV.
La coulée orangée a dévalé la pente sous la forme d'une rivière et s'ajoute au champ de lave déjà formé par la source active depuis le 19 mars. Un champ qui s'étend désormais sur plus de 33 hectares, selon le dernier pointage mardi soir.
Une situation qui pourrait durer
Le site, qui avait été fermé au public lundi du fait de la deuxième faille, a rouvert au public mercredi matin.
Les vulcanologues islandais, qui tablaient au départ sur une éruption de quelques jours, privilégient désormais un scénario de longue durée, sans pouvoir se prononcer sur une longévité en semaines, en mois voire en années.
afp/ther