Angela Merkel et Vladimir Poutine ont évoqué "le renforcement de la présence militaire russe dans l'est de l'Ukraine", selon un communiqué du gouvernement allemand. Et "la chancelière a demandé que ces renforts de troupes soient réduits dans un objectif de désescalade".
Le Kremlin a affirmé de son côté dans un communiqué que les deux dirigeants "se sont inquiétés de l'escalade des tensions" dans le conflit dans l'est de l'Ukraine. Ukrainiens et Occidentaux accusent les séparatistes prorusses et Moscou d'être responsables de la flambée des hostilités.
Mais le président russe a insisté auprès de la chancelière sur la responsabilité de Kiev "dont les provocations visent ces derniers temps à aggraver volontairement la situation sur la ligne de contact", selon le Kremlin.
Médiation franco-allemande dans l'impasse
Les deux dirigeants ont ainsi appelé "à la retenue et à l'activation du processus de négociations", ajoute Moscou, alors que les pourparlers de paix qui réunissent l'Ukraine et la Russie, avec une médiation franco-allemande, sont dans l'impasse.
Le dernier sommet s'est tenu en décembre 2019. Aucune avancée concrète sur le plan politique n'a eu lieu depuis et aucune nouvelle réunion n'est prévue.
Accusations de part et d'autre
La conversation entre Vladimir Poutine et Angela Merkel intervient alors que Kiev et ses alliés occidentaux accusent Moscou de masser des troupes à la frontière et les séparatistes pro-russes de provoquer des incidents armés meurtriers quasi-quotidiens.
Les deux dirigeants ont abordé également d'autres sujets tels que le sort de l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, le conflit en Syrie ou encore la situation en Libye.
afp/oang
Le président ukrainien "sur les lieux de l'escalade"
Le président ukrainien a annoncé jeudi qu'il se rendait sur la ligne de front du conflit avec les séparatistes prorusses de l'est du pays.
"En tant que commandant en chef suprême, je veux être avec nos soldats dans les moments difficiles" et "aller sur lieux de l'escalade", a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter, peu après que la présidence eut annoncé un déplacement sur des positions où des militaires ukrainiens "ont été tués et blessés" récemment.
Dans ce contexte, le président ukrainien avait appelé mardi l'Otan à accélérer l'adhésion de son pays afin d'envoyer un "vrai signal" à la Russie.