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Washington exhorte l'ONU à agir en Birmanie, l'émissaire boudée par la junte

Washington exhorte le Conseil de sécurité de l'ONU à agir en Birmanie. [EPA - Stringer]
La junte birmane refuse de rencontrer l'émissaire de l'ONU / Le Journal horaire / 28 sec. / le 9 avril 2021
Les Etats-Unis ont exhorté vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU à agir afin de "sauver la vie des Birmans". La junte militaire au pouvoir a de son côté affirmé vendredi refuser de rencontrer l'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, en tournée diplomatique en Asie.

"Est-ce que le Conseil va tergiverser sur les mots dans une nouvelle déclaration ou va-t-il agir pour sauver la vie des Birmans?", a demandé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors d'une réunion de cette instance onusienne.

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"L'armée a ignoré nos condamnations, défiant le Conseil de sécurité", a-t-elle insisté. "Les militaires doivent faire face aux conséquences de leurs terribles actions. La stabilité et la prospérité de la région dépendent d'une action rapide" du Conseil de sécurité, a assuré Linda Thomas-Greenfield.

La Russie et la Chine, qui peuvent toutes les deux faire usage de leur veto, se sont opposées à toutes sanctions internationales, bien que Pékin, premier soutien militaire de la Birmanie, a fait état de sa préoccupation croissante vis-à-vis de l'instabilité dans la région.

La junte refuse de rencontrer l'émissaire de l'ONU

L'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, la Suissesse Christine Schraner Burgener, effectue une tournée diplomatique en Asie pour tenter de trouver une issue à la crise.

La diplomate a entamé par la Thaïlande sa tournée qui devrait la conduire aussi en Chine, alliée traditionnelle de l'armée birmane. Mais elle ne sera pas reçue en Birmanie, où elle réclame de se rendre depuis plus de deux mois pour rencontrer en tête-à-tête les généraux.

"Nous n'avons pas permis cela. Et nous n'avons nullement l'intention de permettre cela maintenant", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun.

Au moins 614 civils tués

Christine Schraner Burgener a confirmé que la junte avait refusé sa visite. "Je regrette que Tatmadaw m'ait répondu hier qu'ils ne sont pas prêts à me recevoir", a-t-elle dit sur Twitter, employant le nom officiel de l'armée en Birmanie.

"Je suis prête pour le dialogue. La violence ne mène jamais à des solutions durables", a-t-elle ajouté, indiquant être arrivée à Bangkok.

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Au moins 614 civils ont été tués par les forces de sécurité lors des manifestations, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). Mais le bilan pourrait être plus lourd: plus de 2800 personnes ont été arrêtées. Beaucoup, sans accès à leurs proches ou à un avocat, sont portées disparues.

Birmanie : Jeunes face à la junte

La Birmanie est secouée par des manifestations quotidiennes depuis le coup d'Etat du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

La féroce répression de la junte militaire a causé la mort de plus de 600 civils, dont une cinquantaine d'enfants et d'adolescent·e·s, selon l’Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

Maung Maung*, 26 ans, nous raconte son quotidien.
*Nom d’emprunt

Posted by RTSinfo on Friday, April 9, 2021

asch avec agences

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Sommet consacré à la Birmanie le 20 avril

Un sommet des pays d'Asie du Sud-Est consacré à la Birmanie aura lieu le 20 avril à Jakarta, a annoncé la France lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi.

"Nous attendons avec impatience les conclusions du sommet de crise prévu le 20 avril", a indiqué l'ambassadrice française adjointe à l'ONU, Nathalie Broadhurst.

L'ambassadeur birman à l'ONU réclame "une zone d'exclusion aérienne"

L'ambassadeur birman à l'ONU, limogé par la junte mais toujours en fonctions à New York, a supplié vendredi le Conseil de sécurité d'établir une "zone d'exclusion aérienne" en Birmanie pour arrêter les raids du régime et d'imposer des sanctions internationales.

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"S'il vous plaît, s'il vous plaît, passez à l'action", a imploré l'ambassadeur birman, Kyaw Moe Tun, lors d'une réunion informelle publique du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans son pays depuis le coup d'Etat du 1er février.

Il a aussi exhorté le Conseil de sécurité à prendre des "sanctions" contre la junte miliaire incluant un "embargo sur les armes".