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Pedro Castillo crée la surprise dans la présidentielle au Pérou

Après le dépouillement de 90% des bulletins, Pedro Castillo compte 18,83% des suffrages. [Keystone/EPA - Francisco Vigo]
Au Pérou, l'instituteur Pedro Castillo et Keiko Fujimori en passe d'être au second tour / La Matinale / 1 min. / le 13 avril 2021
L'instituteur Pedro Castillo, représentant de la gauche radicale, et la candidate de la droite populiste, Keiko Fujimori, étaient en passe lundi de se qualifier pour le second tour de la présidentielle au Pérou.

Après le dépouillement de près de 90% des bulletins de vote par l'office national électoral (ONPE), Pedro Castillo comptabilisait 18,83% des suffrages et Keiko Fujimori 13,21%.

La fille de l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000) a finalement distancé l'économiste libéral Hernando de Soto (11,97%), un temps en mesure d'accéder au second tour. L'homme d'affaires d'extrême droite Rafael Lopez Aliaga (11,90%) arrive en quatrième position.

Pedro Castillo et Keiko Fujimori devraient s'affronter au second tour prévu le 6 juin.

Résultat surprise

Les résultats officiels après le dépouillement de tous les bulletins et l'épuisement de possibles recours, ne seront toutefois connus que début mai, selon le président du Jury national des élections (JNE).

La course en tête de Pedro Castillo, 51 ans, est une surprise. L'instituteur était sorti de l'anonymat en 2017 à la faveur d'un vaste mouvement de grève des enseignants dont il avait pris la tête.

Originaire de la province de Cajmarca (nord) dont il arbore le chapeau blanc traditionnel, Pedro Castillo a enseigné dans une école rurale pendant 24 ans.

"Le combat et la lutte ne font que commencer", a déclaré le candidat du petit parti de la gauche radicale Peru Libre. Il a promis pendant la campagne des changements radicaux "pas des rustines ou des réformes" comme le proposaient, selon lui, les trois autres candidats de gauche.

Accusations de corruption

Keiko Fujimori, 45 ans, deux fois finaliste malheureuse à la présidentielle de 2011 et de 2016, partait cette fois dans une position plus inconfortable, en raison d'accusations de corruption pesant sur elle.

Le parquet a récemment requis 30 ans de prison à son encontre dans le cadre de l'enquête sur le scandale Odebrecht, du nom d'un géant brésilien du BTP, qui a reconnu avoir versé des pots-de-vin à de nombreux dirigeants politiques latino-américains.

En cas de victoire, la dirigeante du parti Fuerza popular ne sera jugée qu'après son mandat de cinq ans.

afp/gma

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