Modifié

Joe Biden retirera toutes les troupes américaines en Afghanistan d'ici le 11 septembre

Joe Biden a décidé que les troupes US resteraient en Afghanistan au-delà de l'échéance du 1er mai fixée dans un accord avec les talibans. [KEYSTONE - EPA The New York Times POOL]
Joe Biden va annoncer le retrait officiel des troupes américaines en Afghanistan / Tout un monde / 3 min. / le 14 avril 2021
Joe Biden a décidé que les troupes américaines resteraient en Afghanistan au-delà de l'échéance du 1er mai fixée dans un accord avec les talibans. Mais elles partiront "sans conditions" d'ici le 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attentats aux Etats-Unis.

"Nous allons entamer un retrait ordonné des forces restantes avant le 1er mai et prévoyons d'avoir sorti toutes les troupes américaines du pays avant le 20e anniversaire du 11 septembre", a déclaré un responsable américain à des journalistes.

Il a assuré que ce départ serait "coordonné" et simultané avec celui des autres forces de l'OTAN.

>> Relire : Les ministres de l'OTAN se penchent sur la situation en Afghanistan

"Le président s'exprimera demain à la Maison Blanche sur les prochaines étapes en Afghanistan (lire encadré), notamment son plan et son calendrier pour un retrait", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

Retrait "sans conditions"

"Nous avons dit aux talibans, sans la moindre ambiguïté, que nous répondrons avec force à toute attaque contre les soldats américains pendant que nous procédons à un retrait ordonné et sûr", a ajouté le responsable américain.

Le responsable américain a prévenu mardi que le retrait décidé par Joe Biden, qui doit s'exprimer mercredi sur ce dossier sensible, serait "sans conditions". "Le président a estimé qu'une approche conditionnelle, comme cela a été le cas au cours des deux dernières décennies, était la recette assurée pour rester en Afghanistan à vie", a-t-il expliqué.

ats/vajo

Publié Modifié

Les pourparlers piétinent

Les Etats-Unis sont intervenus en Afghanistan dans la foulée des attentats contre les tours jumelles de New York et le Pentagone. Ils ont rapidement chassé du pouvoir à Kaboul les talibans, accusés d'avoir accueilli le groupe djihadiste Al-Qaïda responsable des attentats et son chef Oussama ben Laden, mais se sont ensuite enlisés.

Pour mettre fin à la plus longue guerre de l'histoire américaine, le précédent gouvernement de Donald Trump a conclu en février 2019 un accord avec les talibans.

Il prévoyait le retrait de toutes les forces américaines et étrangères avant le 1er mai prochain, à condition que les insurgés empêchent à l'avenir à tout groupe terroriste d'opérer depuis les territoires afghans qu'ils contrôlent. Le Pentagone a récemment émis des doutes sur le respect de cet engagement.

Négociations avec le gouvernement de Kaboul

Les talibans devaient aussi entamer des négociations de paix directes inédites avec le gouvernement de Kaboul. Ces pourparlers, ouverts en septembre, piétinent depuis et doivent être relancés à partir du 24 avril lors d'une conférence de paix en Turquie.

>> Relire : Nouvelles négociations sur le conflit en Afghanistan jeudi à Moscou

Les pays organisateurs de la conférence, soit le Qatar en plus de la Turquie, s'engagent à "soutenir un Afghanistan souverain, indépendant et uni", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères. Les talibans, contactés par l'AFP après l'annonce, ont cependant dit ne pas avoir encore décidé s'ils y participeraient.