Ce rapport accablant de 104 pages de l'inspecteur général interne de la police du Capitole Michael Bolton a été cité mardi soir par le New York Times et la chaîne de télévision CNN. Il conclut que les policiers ne se sont pas préparés ou n'ont pas réagi de manière adéquate à l'assaut meurtrier du siège du Congrès à Washington,
La police du Capitole disposait d'informations l'avertissant que des partisans du président sortant Donald Trump représentaient une menace, mais n'en a pas tenu compte, indiquent ces médias en citant le rapport.
Le Congrès clairement visé
Trois jours avant l'attaque, elle a reçu un bulletin de renseignement évaluant les risques de violences de la part des partisans de Donald Trump. "A la différence de précédentes manifestations post-électorales, la cible des manifestants pro-Trump pour le 6 ne sont pas les contre-manifestants mais bien le Congrès lui-même", affirmait cette note.
Leur "propension à attirer des suprémacistes blancs, des milices et d'autres personnes prônant activement la violence pourrait conduire à une situation particulièrement dangereuse pour le maintien de l'ordre et le grand public en général", ajoutait la mise en garde.
Méthodes les plus offensives prohibées
Mais la police a reçu instruction de ne pas faire usage de ses méthodes les plus offensives de maîtrise des foules telles que les grenades assourdissantes, selon le rapport.
Un jour avant l'émeute, la police du Capitole écrivait dans son plan de gestion de la manifestation qu'il n'y avait "pas de menaces spécifiques connues liées à la session extraordinaire des deux Chambres prévue ce jour-là et au cours de laquelle devait être confirmée la victoire de Joe Biden sur Donald Trump.
Une audition du Congrès est prévue jeudi au sujet de ce rapport.
afp/oang