Jimmy Lai faisait partie des neuf personnalités de l'opposition reconnues coupables d'avoir organisé et participé à ce rassemblement. Selon les organisateurs, cette manifestation avait réuni 1,7 million de personnes, soit près d'un Hongkongais sur quatre. Ce chiffre n'a pu être vérifié indépendamment.
>> Lire : A Hong Kong, neuf vétérans de l'opposition ont été condamnés
C'est la première fois que ce patron de presse de 73 ans, actuellement en détention provisoire pour avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, est condamné pour son action militante.
Deux fois condamné
Il a écopé de 12 mois de prison, tandis que quatre autres militants ont été condamnés à des peines allant de 8 à 18 mois. Ces faits étaient passibles d'une peine de cinq ans d'emprisonnement.
Condamné par ailleurs à une peine de huit mois supplémentaires pour sa participation à une autre manifestation. Les peines seront effectuées pour partie simultanément et il ne passera donc que 14 mois en détention.
Des vétérans de l'opposition
La plupart de ces vétérans de l'opposition hongkongaise, souvent des apôtres de la non-violence, ont passé des décennies à se mobiliser en vain pour l'instauration d'un véritable suffrage universel.
Parmi les autres prévenus figuraient l'ex-députée de l'opposition et avocate Margaret Ng (73 ans) et l'avocat Martin Lee (82 ans) qui, avant la rétrocession en 1997 avait été choisi par Pékin pour rédiger la Loi fondamentale qui sert de mini-constitution dans la région semi-autonome. Tous deux ont été condamnés à des peines de prison assorties d'un sursis.
Audience suivie par des diplomates
Des sympathisants, des proches, des journalistes et des diplomates - représentant l'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, la Suède, l'Australie, l'Allemagne et la France - ont assisté à l'audience.
afp/oang
Loi sur la sécurité nationale
Les manifestations de 2019 ont régulièrement dégénéré en affrontements avec la police anti-émeute.
En réponse à ce mouvement, Pékin a imposé à Hong Kong une loi draconienne sur la sécurité nationale et une vaste campagne de répression à l'encontre de la dissidence.
La pouvoir chinois a également adopté une réforme radicale du système électoral de Hong Kong, qui marginalisera totalement l'opposition.
>> Lire : La Chine resserre son emprise sur le système électoral de Hong Kong