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Plusieurs membres du gouvernement américain interdits d'entrer en Russie

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. [AP - Yuri Kochetkov]
La Russie prend des sanctions contre les Etats-Unis. / Le Journal horaire / 36 sec. / le 16 avril 2021
La Russie a annoncé vendredi interdire d'entrée sur son territoire les ministres américains de la Justice, de la Sécurité intérieure, la conseillère en politique intérieure, le patron du FBI et la directrice du renseignement.

La Russie se dit néanmoins ouverte à l'idée d'un sommet entre les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden, une proposition "positive". Ce nouvel échange de mesures punitives intervient à un moment où les relations entre les deux rivaux géopolitiques n'ont cessé de se dégrader sur fond d'accusations par les Etats-Unis d'ingérences notamment dans l'élection présidentielle américaine de 2020, d'espionnage et de cyberattaques.

Sanctions et riposte

Washington a annoncé jeudi des sanctions supplémentaires visant la Russie, qui impliquent notamment l'expulsion de dix diplomates russes et l'interdiction faite aux banques américaines d'acheter directement de la dette émise par ce pays après le 14 juin prochain.

La réponse de Moscou n'a pas tardé, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov annonçant vendredi l'expulsion prochaine de dix diplomates américains, diverses restrictions qui rendront la vie plus compliquée aux représentations américaines en Russie, ainsi que l'interdiction sur son territoire des fondations et ONG américaines qui "s'ingèrent ouvertement" dans sa politique intérieure.

Ministres interdits de séjour

Plusieurs membres du gouvernement de Joe Biden ne seront en outre plus autorisés par la Russie à y séjourner: il s'agit des ministres de la Justice, de la Sécurité intérieure, de la conseillère en politique intérieure, du patron du FBI et de la directrice du renseignement.

Comme c'est de coutume après chaque vague de sanctions, le Kremlin avait qualifié plus tôt vendredi d'"inacceptables" les nouvelles sanctions américaines.

Rencontre bien accueillie

Néanmoins, le Kremlin s'est montré plutôt satisfait des mots du président américain Joe Biden, qui estime que "le moment de la désescalade est venu" et a jugé nécessaire une rencontre bilatérale "cet été en Europe" pour "lancer un dialogue stratégique sur la stabilité".

Le ministère russe des Affaires étrangères a lui aussi annoncé vendredi voir "de manière positive" l'idée américaine d'un sommet entre les présidents russe et américain. La proposition est "à l'étude actuellement" à Moscou.

afp/jpr

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Fermeté de Joe Biden face à la Russie

Depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden promettait d'être nettement plus ferme que son prédécesseur Donald Trump, accusé de complaisance à l'égard du maître du Kremlin. Mais le président américain a également proposé en début de semaine à son homologue russe un sommet en terrain neutre, que la Finlande et l'Autriche sont prêtes à accueillir.

La Russie et les Etats-Unis ont vu leurs relations considérablement se dégrader depuis 2014 et l'annexion russe de la péninsule ukrainienne de Crimée. Même sous Donald Trump, qui ne cachait pas apprécier Vladimir Poutine, Washington a multiplié les sanctions.

Celles annoncées jeudi sont une riposte à la gigantesque cyberattaque de 2020, dont la Russie a été accusée et ayant utilisé comme vecteur SolarWinds, un éditeur américain de logiciels dont un produit a été piraté pour introduire une faille chez ses utilisateurs, y compris plusieurs agences fédérales américaines.