"Les discussions ont commencé", a affirmé jeudi un porte-parole
de la Mission américaine auprès de l'ONU.
Selon les dispositions du traité START, des négociations doivent
être entamées au moins un an avant son expiration pour le remplacer
par un nouveau texte. Ce premier round des discussions est prévu
jusqu'au 22 novembre. Il se déroule à huis clos alternativement à
la Mission américaine et à la Mission russe auprès de l'ONU à
Genève.
Un responsable du Département d'Etat, spécialiste de la
vérification des armements, Jerry Taylor dirige la délégation
américaine, a précisé le porte-parole américain, Dick Wilburg. "Le
traité prévoit que des négociations s'ouvrent un an avant son
expiration, mais il s'agit pour l'instant de discussions
techniques", a précisé le porte-parole.
Selon lui, il n'y a pas de nouvelles propositions concrètes sur la
table. Celles-ci devront être discutées "à un niveau plus élevé"
ultérieurement, a-t-il expliqué. Les deux délégations doivent avant
tout passer en revue l'application du traité START et les mesures
d'inspection et de vérification, a indiqué le porte-parole.
Moscou ne ferme pas la porte
Washington a fait connaître début novembre ses propositions
visant à proroger et amender le traité START de réduction des
arsenaux stratégiques. La Russie a promis de les étudier. Moscou a
fait savoir qu'elle ne ferme pas la porte aux discussions, malgré
l'annonce par le président Dmitri Medvedev du déploiement de
missiles à Kaliningrad pour "neutraliser" le bouclier antimissile
américain en Europe centrale.
La Russie n'exclut pas de conclure un nouveau traité de
désarmement pour remplacer l'accord START. Mais elle insiste pour
régler au préalable la question du bouclier antimissile. Selon des
sources diplomatiques, il est improbable que la Russie prenne une
décision sur le nouveau traité avant l'entrée en fonction du
nouveau président américain Barack Obama le 20 janvier.
Un traité datant de 1991
Le traité de désarmement nucléaire START I a été signé en
juillet 1991 entre le président américain George Bush et le
dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev. START II a ensuite été
signé à Moscou en janvier 1993 par G.Bush et le président russe
Boris Eltsine.
START II prévoyait de diminuer le nombre des ogives nucléaires à
3500 pour les Etats-Unis et 3000 pour la Russie, mais il n'est pas
entré en vigueur. Avant les négociations START, les deux puissances
comptaient chacune environ 10'000 ogives nucléaires.
Un accord de désarmement signé en mai 2002 entre le président
Vladimir Poutine et George W.Bush prévoit de ramener l'arsenal
déployé par les deux grandes puissances entre 1700 et 2200 ogives
d'ici à 2012, contre 6000 têtes nucléaires au moment de la
signature.
agences/mej
Sous-marin accidenté: matelot en cause
Un membre d'équipage a été mis en cause jeudi dans l'accident du sous-marin nucléaire russe Nerpa qui a provoqué la mort de 20 personnes, une conclusion jugée trop rapide par ses camarades et plusieurs experts, inquiets qu'il ne devienne un bouc-émissaire.
"L'enquête a établi qu'un membre d'équipage, un matelot, a fait fonctionner le système anti-incendie à bord du sous-marin, sans autorisation et sans aucune raison", a déclaré un porte-parole du comité d'enquête, Vladimir Markine, cité par l'agence Ria-Novosti.
"Ce matelot a déjà avoué sa faute", a-t-il ajouté. L'inculpé, dont ni le nom ni l'âge n'ont été révélés, encourt jusqu'à sept ans de prison pour "violation des règles de navigation ayant entraîné la mort par imprudence" de plusieurs personnes.
Selon les autorités, aucun incendie ne s'était déclaré à bord. Le sous-marin, tout juste achevé, effectuait des tests en mer du Japon et comptait de nombreux ingénieurs et techniciens à bord.
Quelles relations entre Medvedev et Obama?
Le président russe Dmitri Medvedev a émis l'espoir jeudi que s'établissent des "relations de coopération" avec la future administration américaine de Barack Obama.
Il "n'y a pas de tragédie, on peut toujours s'entendre", a déclaré Dmitri Medvedev, interrogé à Cannes, en France, sur ses relations avec les Etats-Unis, à la veille de son départ pour le sommet de Washington sur la crise financière.