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Appel à manifester le 21 avril pour sauver l'opposant Alexeï Navalny

Les alliés de l'opposant russe Navalny appellent à manifester pour "sauver sa vie". [Keystone - EPA/Facundo Arrizabalaga]
L’état de santé de l’opposant russe emprisonné Navalny serait préoccupant / Forum / 3 min. / le 18 avril 2021
Alors que les ministres des Affaires étrangères de l'UE vont se pencher lundi sur le cas du principal détracteur du Kremlin Alexeï Navalny, dont l'état de santé se détériore, ses alliés ont appelé dimanche les Russes à manifester le 21 avril pour "sauver la vie" de l'opposant.

"Il n'y a plus le temps - il est temps d'agir. Il ne s'agit plus seulement de la liberté de Navalny, mais de sa vie. En ce moment, il est en train d'être tué en colonie pénitentiaire, et on ne peut plus attendre", a écrit sur Facebook le bras droit de l'opposant, Léonid Volkov.

Cette manifestation, fixée pour 19h00 (18h00 heure suisse) mercredi, est organisée le même jour que le discours annuel du président Vladimir Poutine devant les deux Chambres du Parlement, lors duquel il évoquera les "objectifs" pour développer la Russie et les élections législatives de l'automne prochain.

"Appelez tous vos amis et sortez sur les places centrales. Rendez-vous dans la plus grande ville dans laquelle vous pouvez vous retrouver mercredi soir", a poursuivi Léonid Volkov, appelant les Russes à participer à la "bataille finale" entre "le bien" et "le mal absolu".

L'UE va évoquer le cas Navalny

Cet appel intervient alors que les ministres des Affaires étrangères de l'UE vont se pencher lundi sur le cas Alexeï Navalny, a annoncé dimanche le gouvernement allemand, qui avec la France exhorte les autorités russes à prendre soin du principal détracteur du Kremlin.

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a demandé de manière "urgente" aux autorités russes de fournir un "traitement médical adéquat" à l'opposant russe, compte tenu de la dégradation "très préoccupante" de son état de santé.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'est dit "extrêmement préoccupé" et a évoqué la "responsabilité majeure" du président Vladimir Poutine.

De son côté, la Maison Blanche a averti dimanche qu'il y aurait des "conséquences" pour la Russie si le principal détracteur du Kremlin Alexeï Navalny décédait.

"Quant aux mesures spécifiques que nous prendrions, nous étudions différents types de coûts que nous imposerions, et je ne vais pas les révéler publiquement à ce stade mais nous avons indiqué qu'il y aura des conséquences si Alexeï Navalny meurt", a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale.

Crainte des médecins

Des médecins proches d'Alexeï Navalny ont dit samedi craindre qu'il ne fasse un arrêt cardiaque "d'une minute à l'autre" en raison d'un niveau "critique" de concentration de potassium dans le sang. Ils ont appelé dans une lettre adressée à l'administration du camp de Pokrov, où il est incarcéré, à le placer immédiatement en soins intensifs.

>> Lire : L'opposant russe Alexeï Navalny pourrait avoir un arrêt cardiaque "d'une minute à l'autre"

Alexeï Navalny a arrêté de s'alimenter le 31 mars pour protester contre ses mauvaises conditions de détention, accusant l'administration pénitentiaire de lui refuser l'accès à un médecin et des médicaments alors qu'il souffre d'une double hernie discale selon ses avocats.

>> Retour en chiffres et témoignages sur le système carcéral russe : Le système carcéral russe peine à se défaire de son héritage soviétique

agences/lan

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La Russie ne laissera pas Navalny "mourir en prison"

Moscou ne laissera pas Alexeï Navalny "mourir en prison", a assuré l'ambassadeur russe à Londres dans une interview dimanche à la BBC, au moment où les soutiens du principal détracteur du Kremlin s'inquiètent pour sa vie.

"Bien sûr on ne le laissera pas mourir en prison, mais je peux dire que Alexeï Navalny se comporte comme un hooligan", "en essayant de violer chaque règle qui a été établie", a déclaré sur la chaîne publique britannique l'ambassadeur Andreï Kéline.

Il a accusé l'opposant de "vouloir attirer l'attention" en se plaignant "aujourd'hui qu'il souffre de la main gauche", "demain de la jambe gauche".

"S'il se comporte normalement, il aura une chance d'être libéré plus tôt", a poursuivi l'ambassadeur de Russie à Londres.