"Je prie pour que le verdict soit le bon. A mon avis, c'est accablant. Je ne dirais pas cela si le jury ne s'était pas retiré pour délibérer", a déclaré Joe Biden depuis le Bureau ovale.
>> Lire les détails du verdict : Le policier Derek Chauvin reconnu coupable du meurtre de George Floyd
La veille, il avait discuté au téléphone avec les proches de George Floyd, selon la Maison Blanche.
"J'ai appris à connaître la famille de George (...). C'est une famille bien", a-t-il ajouté, évoquant "l'angoisse" de l'attente de la décision du jury pour cette dernière.
"Il sait ce par quoi nous passons"
Alors candidat démocrate à la présidentielle, Joe Biden avait déjà rencontré la famille Floyd en juin 2020 à Houston, avant les funérailles du quadragénaire.
Le président "sait ce que c'est que de perdre un membre de la famille et il sait ce par quoi nous passons", a confirmé mardi matin un frère de George Floyd, Philonise, sur NBC.
Joe Biden a perdu sa première femme et leur fille dans un accident de voiture, puis son fils Beau, décédé d'un cancer.
Diversité parmi les jurés
A Minneapolis, les 12 jurés ont été isolés du monde pour débattre à huis clos. Ils doivent décider si le policier de 45 ans est coupable de meurtre, d'homicide involontaire et de violences volontaires ayant entraîné la mort de George Floyd, qu'il avait interpellé avec trois autres agents pour une infraction mineure.
Les jurés représentent la diversité de la population de la ville: sept femmes et cinq hommes, six Blancs et six personnes de couleur; le plus jeune a la vingtaine et la plus âgée la soixantaine.
"Vous devez être absolument impartiaux" et ne pas laisser "l'opinion publique influencer votre décision", leur a dit lundi le juge Peter Cahill à l'issue d'une longue journée consacrée aux réquisitions et à la plaidoirie.
Selon une annonce des médias américains, les jurés sont parvenus à un verdict qui devrait être communiqué mardi vers 15h30 heure locale (22h30 en Suisse).
afp/gma
Violences redoutées
L'issue de ce procès hors norme, scruté dans le monde entier, suscite l'inquiétude des autorités qui craignent des violences si le policier est acquitté.
Des soldats de la Garde nationale ont ainsi été déployés dans l'agglomération de Minneapolis.
En tenue de camouflage, fusil mitrailleur en bandoulière, ces militaires patrouillent depuis plusieurs semaines dans les rues de la ville, théâtre de manifestations quotidiennes depuis la mort récente d'un jeune homme noir en périphérie de Minneapolis.
Daunte Wright, un Afro-Américain âgé de 20 ans, a été tué par une policière blanche lors d'un banal contrôle routier dans la banlieue de cette grande ville du nord des Etats-Unis.
D'autres villes américaines, notamment Washington et Chicago, ont également demandé à la Garde nationale de se tenir prête en cas de débordement.