Deux proches d'Alexeï Navalny ont aussi été arrêtées dans la capitale Moscou, au jour où le président russe Vladimir Poutine effectuait une allocution à la nation dans laquelle il a prévenu l'Occident de ne pas franchir des "lignes rouges".
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La police russe a interpellé au moins 1784 personnes lors de rassemblements de soutien à l'opposant emprisonné Alexeï Navalny à travers la Russie, a indiqué jeudi l'ONG spécialisée OVD-Info. Près de 800 personnes ont été interpellées à St-Pétersbourg.
Fourgons de police
A Moscou, les manifestants réunis dans le centre-ville ont scandé "Liberté pour Navalny!" et "Laissez les docteurs rentrer!", en référence aux soins appropriés réclamés en prison par le principal opposant au pouvoir russe.
L'accès a une place près du Kremlin avait été bloqué par des barrières métalliques. Un dispositif similaire était installé sur la place Rouge, tandis que des dizaines de fourgons de police avaient été déployés sur les lieux.
Traitement approprié
Alors que l'opposition espérait les manifestations les plus massives dans l'histoire moderne de la Russie, les présentant comme une occasion de sauver la vie d'Alexeï Navalny, la mobilisation a semblé moins importante que lors de rassemblements organisés plus tôt cette année, avant que Navalny ne soit incarcéré.
Selon l'agence de presse Interfax, la police a recensé plus de 6000 personnes prenant part à une manifestation jugée illégale à Moscou. L'opposition, via la chaîne YouTube de Navalny, a fait état d'une mobilisation dix fois supérieure dans la capitale.
Les partisans du principal détracteur du Kremlin, qui est emprisonné depuis février dans une colonie pénitentiaire à l'est de Moscou, craignent pour sa santé et exigent qu'il reçoive un traitement médical approprié.
Les autorités russes répondent que Navalny est traité comme tous les autres prisonniers. Elles avaient averti que ces manifestations seraient illégales.
reuters/gma
Alexeï Navalny "en grave danger", selon des experts de l'ONU
Alexeï Navalny est "en grave danger" et doit pouvoir être évacué à l'étranger, ont exigé mercredi quatre experts des droits humains mandatés par l'ONU.
"Nous demandons instamment aux autorités russes de veiller à ce qu'Alexeï Navalny ait accès à ses propres médecins et de lui permettre d'être évacué à l'étranger pour un traitement médical urgent, comme elles l'ont fait en août 2020. Nous réaffirmons que le gouvernement russe est responsable de la vie et de la santé d'Alexeï Navalny pendant sa détention", écrivent-ils dans un communiqué.
"Nous pensons que la vie d'Alexeï Navalny est en grave danger", affirment ces experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU mais qui ne s'expriment pas en son nom.
Selon ses proches, Alexeï Navalny, qui a cessé de s'alimenter le 31 mars pour protester contre ses conditions de détention, serait mourant. L'Occident réclame sa libération et la vérité sur son empoisonnement en août 2020 et dans lequel les services spéciaux seraient impliqués.