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Une fonctionnaire de police tuée à coups de couteau en France

Une fonctionnaire de police a été tuée à coups de couteau près de Paris. [Keystone/AP - Michel Euler]
L'attaque au couteau de Rambouillet provoque de vifs débats sécuritaires en France / Le 12h30 / 2 min. / le 24 avril 2021
Un homme a égorgé vendredi une fonctionnaire de police, dans l'entrée du commissariat de Rambouillet, près de Paris, avant d'être abattu par les tirs d'un policier. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Trois personnes ont été placées en garde à vue.

"Nous ne céderons rien" face "au terrorisme islamiste", a réagi le président Emmanuel Macron sur Twitter, après cette attaque visant une agente administrative travaillant au commissariat de cette ville tranquille, de près de 26'000 habitants, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris.

Le parquet national antiterroriste a annoncé s'être saisi de l'enquête pour "assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste", alors que la France a été marquée ces dernières années par plusieurs attaques à l'arme blanche, notamment contre les forces de l'ordre.

"Geste barbare"

Des témoins ont rapporté que l'assaillant aurait crié "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe), selon une source proche de l'enquête.

Le Premier ministre Jean Castex a dénoncé sur Twitter un "geste barbare et d'une infinie lâcheté" contre "une héroïne du quotidien". Il s'est rendu sur place avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Inconnu des services de police

Les faits se sont produits vers 14h20 dans le sas d'entrée du commissariat, a précisé une source policière.

La victime était une agente administrative du secrétariat du commissariat de Rambouillet, donc une fonctionnaire non armée. Elle rentrait de sa pause déjeuner quand l'assaillant lui a porté deux coups de couteau à la gorge, d'après les premiers éléments de l'enquête.

L'assaillant a été touché par les tirs d'un seul policier, d'après une source policière. En arrêt cardio-respiratoire, il est décédé. Selon les papiers d'identité retrouvés sur lui, l'homme était un ressortissant tunisien de 36 ans. Il était inconnu des services de police et de renseignements, ont confirmé plusieurs sources policières à l'AFP.

Arrivé en France en situation irrégulière, ce chauffeur-livreur était titulaire depuis décembre d'une carte de séjour valable un an, selon le parquet national antiterroriste (Pnat).

L'homme aurait effectué un "repérage", accréditant la préméditation, avant de s'en prendre à la victime, selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricard.

afp/gma

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Trois gardes à vue

Le père du meurtrier, abattu juste après les faits par un policier, et deux autres personnes qui l'ont hébergé, l'une récemment à Thiais (Val-de-Marne) et l'autre à son arrivée en France en 2009, ont été placés en garde à vue vendredi soir, a indiqué une source proche du dossier. Les auditions se poursuivaient samedi matin, selon une source judiciaire.

Deux perquisitions ont également été menées vendredi soir, l'une chez le logeur de Thiais, l'autre au domicile du père à Rambouillet, où avait déménagé l'assaillant, selon la source proche du dossier.