"Je démissionne aujourd'hui de mon poste de Premier ministre" avant les élections, a annoncé le chef du gouvernement, 45 ans, sur sa page Facebook.
"Je rends aux citoyens d'Arménie le pouvoir qu'ils m'ont donné pour qu'ils décident du sort du gouvernement lors d'élections libres et honnêtes", a expliqué cet ancien journaliste qui a été porté au pouvoir par une révolution pacifique en 2018.
Ancienne république soviétique très pauvre, l'Arménie est dans une impasse politique depuis sa défaite cinglante dans le conflit qui l'a opposée à l'Azerbaïdjan à l'automne 2020 pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabakh.
L'opposition a réclamé pendant des mois le départ de Nikol Pachinian, qu'elle dénonce comme un "traître" pour avoir accepté un cessez-le-feu jugé humiliant pour le pays.
Démission collective du gouvernement
Après cette annonce, tous les membres du son gouvernement ont présenté à leur tour leur démission, comme l'exige la loi en Arménie.
Le Premier ministre a cependant indiqué qu'il continuerait d'exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux législatives anticipées du 20 juin.
Son annonce intervient au lendemain de la reconnaissance du génocide arménien, dont le 106e anniversaire a été commémoré samedi en Arménie, par Joe Biden qui est devenu le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d'un million et demi d'Arméniens massacrés par l'Empire ottoman en 1915.
Saluée par l'Arménie, cette décision de Joe Biden a été vivement dénoncée par la Turquie, allié indéfectible de l'Azerbaïdjan.
afp/ther