A la veille du cap symbolique de ses 100 jours au pouvoir, le locataire de la Maison Blanche a décliné son "Projet pour les familles américaines", d'un montant total de près de 2000 milliards de dollars.
Décrivant un "pays en crise" à son arrivée au pouvoir, Joe Biden a affiché sa confiance. "Après 100 jours, je peux le dire au pays: l'Amérique va de nouveau de l'avant", a-t-il lancé.
Pour la première fois dans l'histoire, deux femmes avaient pris place derrière le président, dans le champ des caméras: Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre, et Kamala Harris, devenue en janvier la première femme à accéder à la vice-présidence. "Il était temps!", a lancé le président américain, sous des applaudissements nourris, juste avant d'entamer son discours.
"Des millions d'emplois"
Le président démocrate s'est posé en défenseur de la classe moyenne, en vantant un gigantesque plan d'investissement visant à créer des millions d'emplois pour les Américains qui se sentent tenus à l'écart.
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"Je sais que certains d'entre vous se demandent si ces emplois sont pour vous. Vous vous sentez abandonnés et oubliés dans une économie qui change rapidement", a déclaré Joe Biden, dans une allusion à peine voilée à son prédécesseur Donald Trump qui se posait en champion des "oubliés".
"Laissez-moi vous parler directement", a-t-il ajouté, promettant que ses plans d'investissement créeraient des "millions d'emplois". "Près de 90% des emplois dans les infrastructures (prévus dans son plan présenté le mois dernier) ne nécessitent pas de diplômes universitaires", a-t-il encore dit.
Début d'un âpre combat
Le plan, qui suscite déjà la colère des républicains, est ambitieux: 1000 milliards d'investissements, en particulier dans l'éducation, et 800 milliards de réductions d'impôts pour la classe moyenne.
Pour le financer, le démocrate propose d'annuler les baisses d'impôts pour les plus riches votées sous Donald Trump, et d'augmenter les impôts sur les revenus du capital pour les 0,3% d'Américains les plus fortunés.
Cette allocution marque aussi le début d'un âpre combat au Congrès: si son plan de soutien à l'économie de 1900 milliards de dollars a franchi l'obstacle sans véritable difficulté, les discussions sur ses gigantesques plans d'investissement dans les infrastructures et l'éducation s'annoncent beaucoup plus houleuses.
ats/gma
Le plan de vaccination, un des plus "grands succès logistiques"
A la tribune, le président démocrate a vanté les "progrès extraordinaires" réalisés aux Etats-Unis ces derniers mois face au Covid-19 avec en particulier la fulgurante accélération du rythme de vaccination.
Joe Biden a estimé que le plan de vaccination était "l'un des plus grands succès logistiques" de l'histoire des Etats-Unis.
Plus de 96 millions de personnes, soit près de 30% de la population, sont considérées comme totalement vaccinées. Et, dans une décision chargée en symboles, les autorités sanitaires ont annoncé mardi que les Américains ayant reçu les piqûres salvatrices n'avaient désormais plus besoin de porter de masque en extérieur, sauf au milieu d'une foule.
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Les Etats-Unis "ne cherchent pas le conflit" avec la Chine
Joe Biden a assuré lors de son allocution ne pas "chercher le conflit avec la Chine" mais être "prêt à défendre les intérêts américains dans tous les domaines".
"Dans mes discussions avec le président Xi Jinping, je lui ai dit que nous étions favorables à la compétition" mais que "nous nous battrons contre les pratiques commerciales injustes", "maintiendrons une présence militaire forte dans la région indo-pacifique" et "ne renoncerons pas à défendre les droits humains", a-t-il déclaré.