Le Magen David Adom, équivalent de la Croix-Rouge en Israël, a pris en charge 150 blessés durant la nuit, dont six dans un état critique, selon un communiqué. La chaîne de télévision israélienne Kan, dont les images montrent une barrière métallique cassée par la foule compacte, a ajouté que 18 personnes se trouvaient dans un état "préoccupant".
De dizaines d'ambulances sont intervenues pour évacuer des corps et des blessés, que des secouristes ont indiqué avoir peiné à atteindre à cause de la foule.
Une rampe de sortie bloquée par la police
Les circonstances exactes du drame n'étaient pas encore établies vendredi matin. "La police est arrivée (...) et a décidé de fermer" la rampe de sortie d'un des bûchers très bondé, a raconté un témoin. "Davantage de gens sont arrivés, de plus en plus, de l'intérieur et des côtés. (...) La police ne les laissait pas sortir donc ils ont commencé à être serrés les uns contre les autres, puis à s'écraser mutuellement."
"La police n'a pas rouvert (la barrière) jusqu'à ce qu'elle se casse et toute la foule a explosé sur les côtés. Des dizaines de personnes sont mortes écrasées, c'est une catastrophe", a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est rendu sur place en matinée, avant de tweeter que "la catastrophe du mont Meron est l'une des plus graves qui ait frappé l'Etat d'Israël". Le dirigeant a décrété un jour de deuil national dimanche.
Pèlerinage annuel
Des dizaines de milliers de personnes participaient dans la nuit de jeudi à vendredi à ce pèlerinage annuel dans le nord d'Israël, représentant le plus grand événement public dans le pays depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Le pèlerinage, qui a lieu à l'occasion de la fête juive de Lag Baomer, se tient à Meron, autour du tombeau présumé de Rabbi Shimon Bar Yochaï, un talmudiste du IIe siècle de l'ère chrétienne auquel on attribue la rédaction du Zohar, ouvrage central de la mystique juive.
Les autorités avaient permis la présence de 10'000 personnes dans l'enceinte du tombeau mais, selon les organisateurs, plus de 650 bus ont été affrétés dans tout le pays, soit au minimum 30'000 personnes, tandis que la presse locale faisait état de 100'000 personnes sur place.
afp/gma