C'est à bord de six embarcations que les 683 personnes, dont plusieurs femmes et enfants, sont arrivées le 1er mai à Lampedusa.
Cela faisait des mois que le centre d'accueil de la petite île italienne n'avait pas hébergé autant de monde. Depuis le début de l'année plus de 9000 migrants sont arrivés en Italie, un tiers de plus que l'an dernier à la même période.
Un afflux relatif
Les organisations non gouvernementales n'excluent pas que la pandémie ait l'an passé ralenti les mouvements migratoires, mais elles estiment que c'est avant tout la situation en Libye et le retour du beau temps qui expliquent ce nouvel afflux.
Cet afflux demeure toutefois relatif, très en deçà des vagues des années précédentes où l'on enregistrait près de 100'000 arrivées par an. SOS Méditerranée assure avoir secouru près de 33'000 personnes depuis février 2016, d'abord avec l'Aquarius, puis l'Ocean Viking.
Les ONG dénoncent surtout la multiplication des naufrages. Près de 500 personnes ont déjà péri en mer depuis janvier.
Sauvetage au large de la Libye
SOS Méditerranée se félicite cependant que vendredi, "pour la première fois depuis des mois, un navire de la marine européenne, de la marine italienne plus précisément, ait effectué un sauvetage dans les eaux internationales au large de la Libye". "Nous espérons que cela annonce une prise de conscience de la part des gouvernements européens", a déclaré Sophie Beau, directrice générale et cofondatrice de l'association.
Quelque 7000 migrants ont aussi été interceptés par les gardes-côtes libyens et renvoyés dans des camps de rétention décrits comme inhumains par de nombreuses ONG.
vl avec ej et ats