Pour réduire les coûts, les grandes agences de location ont vendu en masse leurs voitures et renoncé à de nouveaux achats. L'agence de location Avis a par exemple indiqué en février avoir réduit sa flotte de 31%.
Mais avec la rapide avancée de la campagne de vaccination aux Etats-Unis et la levée progressive des restrictions, les consommateurs ont repris le goût du voyage. Conséquence directe de cette situation, les voitures disponibles se sont raréfiées et le prix de la location a pris l'ascenseur.
La pénurie de semi-conducteurs qui perturbe la production automobile depuis le début de l'année a aggravé la situation. Il est difficile également pour les agences de se fournir auprès des constructeurs, car ceux-ci vendent leurs voitures plus chers aux particuliers.
Garder les véhicules plus longtemps
Devant cette situation, les sociétés de location s'adaptent comme elles peuvent, notamment en gardant leurs voitures plus longtemps.
"L'un des aspects positifs de cette pandémie est que nos véhicules n'avaient tout simplement pas autant de kilomètres parcourus", a remarqué Joe Ferraro, le patron d'Avis. Le groupe fait aussi beaucoup plus attention à la maintenance.
Mais "monter dans un véhicule qui a trois ou quatre ans, avec 50'000 à 80'000 kilomètres au compteur, qui n'a pas forcément les options habituelles, ça va peut-être affecter la perception que vous avez de la marque", remarque toutefois Ivan Drury, du site spécialisé Edmunds. Surtout si le client a payé bien plus cher qu'habituellement.
Un boom de la demande qui crée des "embouteillages logistiques"
Entre les tarifs élevés des billets d'avions et des logements et donc les voitures de location, certains renoncent simplement à se rendre vers leur lieu de destination.
La reprise économique en cours aux Etats-Unis a entraîné un boom de la demande pour certains produits ou services. Avec les embouteillages logistiques et des événements imprévus, de nombreux prix sont tirés à la hausse.
afp/ther
Une reprise plus tardive en Europe
La reprise étant plus tardive en Europe, le problème de pénurie n'est pas aussi aigu. Les modes de transport sont également différents. Les Européens font en moyenne moins de kilomètres pour partir en vacances ou rendre visite à leur famille.
Les sociétés de location de voitures s'attendent donc également dans une certaine mesure à une augmentation des prix, surtout cet été, mais pas à une pénurie.