Cette déclaration en 14 points contient des engagements généraux et non chiffrés en matière d'emploi, d'éducation, de formation, de réduction de la pauvreté et des écarts de salaires hommes-femmes ou encore de droits des travailleurs, notamment dans le nouveau domaine des plateformes numériques, tout en tenant compte des "différentes situations nationales".
>> Lire : L'Union européenne promet du social pour mieux sortir de la pandémie
"Plus que jamais, l'Europe doit être le continent de la cohésion sociale et de la prospérité. Nous réaffirmons notre engagement à oeuvrer en faveur d'une Europe sociale", déclarent les dirigeants européens, dont certains n'étaient pas présents physiquement à Porto à l'image de la chancelière allemande Angela Merkel.
Emmanuel Macron a affirmé que cette déclaration n'était pas qu'un chapelet de bonnes intentions en soulignant que ces différents thèmes seraient désormais à l'ordre du jour des "rendez-vous européens chaque semestre". "Derrière cette déclaration, on rentre vraiment dans les procédures européennes", a déclaré le président français au cours d'une conférence de presse. "L'avancée sur les salaires minimaux, l'égalité femmes-hommes, le droit individuel de formation, le droit des travailleurs de plateformes sont autant de sujets que nous n'avons pas simplement mis sur la table mais inclus dans le processus de travail économique et social de l'Union européenne", a-t-il ajouté.
Agenda de convergence
Si les traités européens ne permettent pas par exemple de fixer un salaire minimum au niveau du bloc, les discussions ont porté sur la définition de critères communs pour établir dans chaque pays un niveau minimal de rémunération afin d'éviter de trop grandes disparités. Sur cette question, "il y a beaucoup de réticences, des modèles qui sont divers mais la dynamique avance et on a un texte qui reconnaît cette nécessité de converger", a dit Emmanuel Macron à son arrivée à la réunion de travail organisée dans la matinée.
Après l'adoption en juillet 2020 d'un plan de relance européen de 750 milliards d'euros, dont aucune somme n'a jusqu'à présent été débloquée dans l'attente de sa ratification par l'ensemble des pays de l'UE, les Vingt-Sept considèrent cette déclaration de Porto comme un autre volet indispensable, sur le plan social cette fois, à leur réponse à la crise provoquée par le coronavirus.
reuters/kkub