Depuis plusieurs mois, les produits phares du Brésil tels que le soja, le maïs et le minerai de fer voient leur valeur exploser sur le marché. Il y a quinze ans, le pays connaissait déjà une augmentation continue du prix de ses produits.
"La phase d'accélération actuelle ne va cependant pas être aussi intense et prolongée que celle que nous avons connue entre les années 2000 et 2010", affirme Felipe Serigati, spécialiste de l’agrobussiness à la Fondation Getulio Vargas.
Menace de boycott
Cette situation favorise néanmoins la déforestation en Amazonie et certains supermarchés européens, dont Migros en Suisse, ont menacé par l'intermédiaire d'une lettre de ne plus se fournir au Brésil.
"La lettre cite deux projets de loi qui traitent du même thème et qui donne la possibilité de régulariser des zones déforestées illégalement en Amazonie", explique Luiza Lima de l'ONG Greenpeace Brésil. "Car cela peut devenir de pire en pire avec l'augmentation des prix."
Pour Greenpeace, le boycott est actuellement le moyen le plus efficace pour tenter de freiner la déforestation. Le Brésil a détruit plus de 8400 kilomètres carrés de jungle amazonienne l'an dernier, soit l'équivalent d'un million de terrains de football.
Anne Vigna/iar