L'attaque a fait au moins sept morts, selon le Comité antiterroriste russe. La mairie de Kazan a quant à elle fait état de huit personnes tuées, tandis que les services de secours cités par les agences de presse russes avaient fait précédemment état de onze morts.
Les autorités régionales ont précisé à l'AFP que 20 autres personnes, 18 enfants et deux adultes, avaient été hospitalisées. "Parmi elles, six mineurs sont dans un état grave et en soins intensifs", a déclaré leur porte-parole.
Un jeune assaillant de 19 ans
"L'assaillant a été arrêté et son identité a été déterminée. Il s'agit d'un habitant de la région né en 2001", a révélé le Comité d'enquête de Russie dans un communiqué. Il a précisé avoir ouvert une enquête pour "meurtre", ce qui semble exclure dans l'immédiat un mobile d'ordre "terroriste".
Selon Roustam Minnikhanov qui dirige le Tatartsan, république musulmane de Russie dont Kazan est la capitale, le suspect arrêté était âgé de 19 ans. "Il avait un permis de port d'arme", a-t-il dit à la télévision.
Contrairement à de précédentes informations de presse, le Comité antiterroriste n'a pas mentionné d'autre suspect. La porte-parole de la présidence du Tatarstan a assuré qu'il n'y avait effectivement qu'un seul assaillant.
Egalement une explosion
"Nous avons entendu une explosion dans le bâtiment de l'école et voyons une forte fumée", a indiqué un témoin cité par Ria Novosti. "J'étais en classe, j'ai d'abord entendu une explosion, puis des coups de feu", a confirmé à l'agence TASS une enseignante de l'école.
Les autorités régionales ont annoncé pour leur part le renforcement des mesures de sécurité dans les autres écoles de la ville. Située à plus de 700 km au sud-est de Moscou, Kazan est la troisième métropole de la Russie avec environ 1,2 million d'habitants.
afp/oang
Un précédent en 2018 en Crimée
Cette fusillade rappelle celle d'octobre 2018, lorsqu'un lycéen avait tué 19 personnes avant de se donner la mort dans un lycée de Kertch, ville de la péninsule ukrainienne de Crimée que la Russie a annexé en 2014.
>> Lire : Une tuerie de masse fait près de 20 morts dans une école en Crimée
Le président russe Vladimir Poutine avait blâmé "la mondialisation" pour cette tuerie estimant que le phénomène des fusillades dans les écoles provenait des Etats-Unis.
En novembre 2019, un élève a été tué et trois autres blessés par un camarade qui s'est ensuite donné la mort dans un lycée technique à Blagovechtchensk, petite ville d'Extrême-Orient russe à la frontière chinoise.
Les autorités russes ont aussi affirmé avoir déjoué ces dernières années des dizaines de projets d'attaques d'établissements scolaires, des affaires impliquant souvent des adolescents.
Vladimir Poutine ordonne de revoir les règles sur les armes
Vladimir Poutine a ordonné un passage en revue des règles autorisant le port d'armes en Russie, après la fusillade de mardi.
"Le président a ordonné que soit élaboré d'urgence un nouveau cadre concernant le type d'armes autorisé à la circulation au sein de la population civile en tenant compte du type" utilisé à Kazan, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.