L'Organisation mondiale de la santé (OMS) voulait savoir comment la flambée épidémique du nouveau coronavirus s'est transformée en pandémie et quelle a été la réponse mondiale apportée à cette crise. Pour y répondre, elle a mandaté un panel d'experts présidé par deux femmes: l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l'ancienne présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf.
Un temps précieux perdu en février 2020
Sans surprise, ces experts répondent que le monde n'était pas du tout préparé à une crise de cette ampleur. Ils soulignent qu'un mois précieux a été perdu en février 2020, durant lequel nombre de pays auraient pu éviter la catastrophe sanitaire et enrayer la propagation du virus.
Pour la commission, qui met en garde, il ne fait aucun doute que le système tel qu'il est conçu aujourd'hui ne pourrait pas éviter l'émergence d'une nouvelle crise sanitaire.
Pour éviter un tel scénario, les experts recommandent dans leur rapport de suivre trois pistes: la solidarité vaccinale, une négociation sur l'octroi de licences volontaires voire une renonciation aux brevets des vaccins, et une aide financière massive.
Renforcer le rôle de l'OMS
Il faudra également mieux coopérer, se parler davantage, surveiller les cas douteux, et être beaucoup plus transparent dans le partage des informations. Le renforcement du rôle de l'OMS est également au centre de la réflexion.
Toutes ces questions seront au cœur de l'agenda de la prochaine Assemblée mondiale de la santé. Elle se tiendra du 24 mai au 1er juin et sera pilotée depuis Genève.
Nicolas Vultier/oang
>> Voir aussi l'interview de Michel Kazatchkine, professeur de médecine et rapporteur pour l’OMS, dans Forum: