L'incident a provoqué la ruée dans les stations-services d'automobilistes paniqués à l'idée d'une pénurie d'essence. Le redémarrage des opérations a commencé mercredi vers 17h00 locales, a précisé le groupe dans un communiqué.
Plusieurs jours nécessaires
Il faudra cependant "plusieurs jours" avant un retour à la normale de ce réseau qui transporte 45% de l'essence, du diesel et du kérosène américains depuis les raffineries du Golfe du Mexique vers la côte est américaine.
Plusieurs Etats allant de la Floride à la Virginie ont déclaré l'état d'urgence, renforçant l'affolement des consommateurs qui se sont pressés dans les stations-services, bidons à la main.
Joe Biden préoccupé
Le président Joe Biden avait indiqué que de "bonnes nouvelles" devraient intervenir "dans les prochaines 24 heures". Il avait ajouté que les autorités avaient été en "contact très rapproché" avec la compagnie Colonial Pipeline, ajoutant que la situation était "en passe d'être sous contrôle".
Dans son communiqué, Colonial Pipeline prévient que certains marchés pourraient continuer de subir "des interruptions de service intermittentes pendant la période de redémarrage". Mais le groupe "déplacera autant d'essence, de diesel et de kérosène que possible en toute sécurité et continuera de le faire jusqu'à un retour à la normale", assure-t-il.
La sécurité avant tout
Il souligne que l'"objectif principal reste la sécurité". Dans le cadre de ce processus de redémarrage, l'entreprise mènera ainsi une série "complète" d'évaluation de la sécurité des pipelines conformément aux exigences fédérales.
Colonial Pipeline a été victime vendredi soir d'un piratage informatique qui l'a forcé à fermer son système. Selon la police fédérale américaine, cette cyberattaque qui a utilisé un rançongiciel, ou "ransomware", a été menée par le groupe criminel DarkSide.
Mercredi, Joe Biden a signé un décret pour améliorer la cybersécurité aux Etats-Unis, après deux autres cyberattaques majeures. Le décret présidentiel entend notamment obliger les sociétés à communiquer en cas de failles informatiques.
afp/jpr