Les Américains vaccinés peuvent enlever le masque en intérieur - Le suivi du Covid-19 dans le monde
La pandémie de coronavirus a fait au moins 3'333'603 morts dans le monde depuis que son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi à la mi-journée. Plus de 160'364'910 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.
Sur la journée de mercredi, 13'903 nouveaux décès et 746'250 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l'Inde avec 4120 nouveaux morts, le Brésil (2494) et les États-Unis (855).
Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 583'685 décès devant le Brésil avec 428'034 morts, l'Inde avec 258'317 morts, le Mexique avec 219'590 morts et le Royaume-Uni avec 127'640 morts.
ETATS-UNIS - Plus de masque à l'intérieur pour les personnes vaccinées
Les Américains vaccinés contre le Covid-19 n'ont plus besoin de porter de masque en intérieur, ont déclaré jeudi les autorités sanitaires. Elles ont annoncé mettre à jour leurs recommandations.
"Toute personne étant complètement vaccinée peut participer à des activités en intérieur et en extérieur, petites ou importantes, sans porter de masque ni respecter la distanciation physique", a déclaré jeudi Rochelle Walensky, la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays.
Les CDC recommandent toutefois aux personnes vaccinées de continuer à porter un masque dans les transports (avions, bus, trains...) ainsi que dans les aéroports et les gares.
"Enlevez vos masques!"
Cette décision a été prise à la lumière d'études scientifiques ayant montré que les vaccins étaient également efficaces contre les infections asymptomatiques et les variants en circulation.
Le président américain Joe Biden a salué un "grand jour" dans la lutte contre la pandémie. "Si vous êtes pleinement vaccinés, vous n'avez plus besoin de porter un masque!", a-t-il lancé lors d'une allocution depuis les jardins de la Maison Blanche.
"Enlevez vos masques! Vous avez gagné le droit de faire faire une chose pour laquelle les Américains sont connus à travers le monde: saluer les autres avec un sourire".
Actuellement, environ 35% de la population américaine, soit plus de 117 millions de personnes, ont reçu la ou les doses de vaccins nécessaires (le vaccin de Johnson & Johnson se fait en une seule injection, ceux de Pfizer et Moderna en deux). Et plus de 153 millions de personnes ont reçu au moins une dose.
Jeudi, les adolescents américains entre 12 et 15 ans ont également pu commencer à se faire vacciner avec le vaccin de Pfizer/BioNTech.
ROYAUME-UNI - Inquiétude à cause du variant indien
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exprimé jeudi son inquiétude face à des poussées localisées en Angleterre du variant apparu en Inde. "C'est un variant préoccupant, il nous inquiète", a déclaré le chef du gouvernement, en marge d'une visite dans une école.
"Il y a un éventail très large de points de vue scientifiques au sujet de ce qui pourrait se produire", a-t-il ajouté, alors que le groupe de scientifiques qui conseille le gouvernement doit se réunir jeudi, "il y a une gamme de choses que nous pourrions faire, nous n'écartons rien".
Si les dernières données d'une vaste étude publiée estime que le nombre de cas a été divisé par deux depuis le mois dernier en Angleterre, avec désormais un cas pour 1000 habitants, les médias britanniques évoquent des poussées localisées du variant, notamment à Bolton, près de Manchester (nord).
Pour autant, Boris Johnson s'est voulu rassurant sur les prochaines étapes du déconfinement prévues en Angleterre les 17 mai (avec notamment la reprise du service à l'intérieur pour les pubs et restaurants) et le 21 juin, où la levée de la plupart des dernières restrictions est envisagée.
Durement frappé par la pandémie avec près de 128'000 morts, le Royaume-Uni a déployé une vaste campagne de vaccination dans laquelle plus de 35 millions de personnes ont reçu une première dose, et plus de 18 millions une deuxième. Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'avoir proposé au moins une première dose à tous les adultes d'ici au 31 juillet.
TURQUIE - Touristes bienvenus
La Turquie est un des rares pays à accueillir des touristes, dans des conditions toutefois assez étranges: alors que la population turque est totalement confinée et ne peut sortir que pour faire ses courses, les voyageurs étrangers peuvent quasi tout faire: ils se retrouvent donc seuls sur les plages et dans les villes.
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JAPON - L'accueil des athlètes pour les JO est difficile
Des dizaines de villes japonaises ont abandonné leur projet d'accueillir des athlètes étrangers participant aux Jeux olympiques à partir de juillet en raison de ressources insuffisantes dans le contexte d'une quatrième vague d'infections au coronavirus, rapporte jeudi le journal Nikkei.
Sur les 528 villes enregistrées pour accueillir des concurrents internationaux, environ 40 ont décidé de ne pas accepter d'athlètes pour des camps d'entraînement et des échanges culturels avant le grand événement sportif mondial, a indiqué le journal en citant une source gouvernementale.
Le gouverneur de la préfecture d'Ibaraki a déclaré qu'il avait rejeté la demande du comité d'organisation des Jeux olympiques de Tokyo de réserver des lits d'hôpital pour les athlètes, car la préfecture devait donner la priorité aux citoyens plutôt qu'aux athlètes.
Il a déclaré qu'un nouveau report des Jeux - qui devaient initialement se tenir l'année dernière - ou une annulation pure et simple devraient être envisagés si la pandémie s'aggravait.
Le Comité international olympique a de son côté déclaré qu'il était convaincu que les Jeux olympiques de Tokyo seraient un événement "historique."
THAILANDE - Des détenus infectés dans les prisons
Des centaines de détenus, dont plusieurs figures de proue du mouvement prodémocratie en Thaïlande, ont été infectés par le coronavirus dans deux des principales prisons de Bangkok, a-t-on appris auprès des autorités.
Le royaume connaît ces dernières semaines sa pire vague depuis le début de la crise sanitaire, recensant au total près de 95'000 cas et 518 décès.
Un total de 2835 cas ont été détectés dans deux des principaux établissements pénitentiaires de la capitale. Les autorités n'ont pas fourni de données pour les autres prisons du pays.
La Thaïlande a l'un des taux d'incarcération les plus élevés au monde, en raison d'une législation antidrogue très stricte. Au 1er avril, quelque 308'000 personnes, condamnées ou dans l'attente d'un jugement, étaient détenues dans le royaume, selon le site internet Prisonstudies.
CUBA - Vaccination avant la fin des essais cliniques
De nombreux Cubains commencent cette semaine à être vaccinés avant la fin des essais cliniques, une accélération due au regain de coronavirus.
Mercredi, alors que l'île de 11,2 millions d'habitants annonçait 1207 nouveaux cas - un chiffre proche du record -, les habitants de plusieurs quartiers de La Havane, mais aussi d'autres provinces, recevaient leur première dose d'Abdala, l'un des deux candidats-vaccins cubains en phase 3.
Cette opération, décidée par le ministère de la Santé , survient alors que les autorités prévoient d'obtenir le feu vert réglementaire en juin pour Abdala et Soberana 2, l'autre candidat.
Cuba a une longue expérience en matière de vaccins: sous embargo américain depuis 1962, il a commencé à développer ses propres remèdes dès les années 1980. Sur les 13 vaccins de son programme d'immunisation, huit sont fabriqués localement.
Face au coronavirus, ses scientifiques travaillent sur cinq candidats différents: si l'un d'eux obtient le feu vert, Cuba serait le premier pays d'Amérique latine à avoir conçu et produit son propre vaccin anti-Covid.
RTSinfo et les agences
Des scientifiques estiment que la pandémie aurait pu être évitée
La pandémie de Covid-19 "aurait pu être évitée", selon des personnes expertes indépendantes mandatées par l'OMS. Dans un rapport publié mercredi, elles dénoncent ce véritable "Tchernobyl du XXIe siècle" et réclament d'urgence de vastes réformes des systèmes d'alerte et prévention.
S'il est sévère, le rapport ne pointe pas du doigt un seul coupable. Au contraire, "cette situation est due à une myriade d'échecs, de lacunes et de retards dans la préparation et la réponse" à la pandémie, a souligné Ellen Johnson Sirleaf, coprésidente de ce panel.
Le rapport l'écrit aussi: "Il est clair que la combinaison de mauvais choix stratégiques, d'un manque de volonté de s'attaquer aux inégalités et d'un système manquant de coordination a créé un cocktail toxique qui a permis à la pandémie de se transformer en une crise humaine catastrophique".
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