"Ce week-end, j'ai ratifié une loi qui va permettre à l'Etat d'appliquer la peine de mort. Les familles et les proches des victimes sont en droit de faire leur deuil et d'obtenir justice grâce à la loi. Maintenant, nous pouvons le faire", a expliqué le gouverneur républicain Henry McMaster sur Twitter.
Il souhaite reprendre les exécutions après une pause de dix ans dans son Etat en raison d'une pénurie de substances utilisées dans les injections létales. La loi, signée vendredi, fait de la chaise électrique le premier choix d'une personne condamnée à mort – à la place de l'injection létale – et autorise la formation d'un peloton d'exécution, qui devient la seconde option.
L'exécution par injection redeviendra l'option prioritaire quand les substances nécessaires seront à nouveau disponibles, selon le texte. Jusqu'ici, une personne condamnée à mort devait choisir entre la chaise électrique et l'injection, cette dernière option étant automatique si elle refusait de choisir.
Décision "choquante et abominable"
Incarcerated Outreach Network, une organisation d'aide aux prisonnières et prisonniers, basée en Caroline du Sud, a dénoncé sur Twitter une décision "effroyable, choquante et abominable".
Pour le représentant local de la grande organisation de défense des droits civiques ACLU, l'Etat a "trouvé un nouveau moyen de redémarrer les exécutions au sein d'un système raciste, arbitraire et sujet aux erreurs".
La chaise électrique, baptisée "Old Sparky", n'a plus été utilisée depuis 2008 et la dernière exécution par injection date de mai 2011, selon le département des prisons de l'Etat et les médias locaux.
La Caroline du Sud est le quatrième Etat américain à autoriser l'application de la peine capitale par un peloton d'exécution, avec le Mississippi, l'Oklahoma et l'Utah, selon le centre d'information sur la peine de mort (DPIC).
Seuls trois condamnés sont morts devant un peloton d'exécution, tous dans l'Utah, depuis le rétablissement de la peine capitale par la cour suprême en 1976.
ats/sjaq