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Bruxelles durcit le ton après l'entrée illégale de migrants à Ceuta

Bruxelles durcit le ton contre le Maroc après l'entrée illégale de migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta
Bruxelles durcit le ton contre le Maroc après l'entrée illégale de migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta / Forum / 3 min. / le 19 mai 2021
L'Union européenne a durci le ton mercredi contre le Maroc après l'entrée illégale de milliers de migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta. Bruxelles a assuré que l'Europe ne se laisserait pas "intimider" sur la question migratoire.

La vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas a déclaré que "personne ne peut intimider ou faire chanter l'Union européenne sur le thème migratoire", dans une allusion claire au Maroc.

"Ceuta, c'est l'Europe, cette frontière est une frontière européenne et ce qui se passe là-bas n'est pas le problème de Madrid, c'est le problème de tous" les Européens, a ajouté Margaritis Schinas.

Plus de 5000 migrants expulsés

Depuis lundi, près de 8000 personnes, un chiffre sans précédent, ont rejoint Ceuta, profitant d'un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain.

Parmi eux, 5600 ont déjà été expulsés vers le Maroc, selon un chiffre actualisé en début d'après-midi par la préfecture de Ceuta qui n'a comptabilisé mercredi aucune "nouvelle entrée", assurant que les personnes tentant d'accéder à la plage étaient immédiatement reconduites au Maroc.

Cette vague migratoire inédite a pour toile de fond la crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, qui ne décolère pas depuis l'arrivée le mois dernier en Espagne, pour y être soigné, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, ennemi juré du Maroc.

"Manque de respect"

Se mettant à l'eau du côté marocain de la frontière, délimitée par une haute clôture sur une digue, des migrants, essentiellement des Marocains, continuaient mercredi depuis l'aube au compte-gouttes à rejoindre Ceuta à la nage.

Mais interceptés dès leur arrivée sur la rive par des soldats espagnols, dans une ambiance parfois tendue, ils étaient ramenés de force vers la frontière, a constaté une journaliste de l'AFP.

"L'Espagne est actuellement défiée par un pays tiers, le Maroc", a déclaré mercredi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, fustigeant "le manque de contrôle des autorités marocaines".

Il ne s'agit "pas seulement d'un manque de respect envers l'Espagne, mais envers toute l'Union européenne", a poursuivi le dirigeant, qui a envoyé des renforts policiers et avait promis mardi de "rétablir l'ordre" dans l'enclave.

ats/gma

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