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Nicolas Sarkozy grand absent à l'ouverture du procès Bygmalion

L'ancien président français Nicolas Sarkozy (ici à Luxembourg en mai 2019). [Keystone - Julien Warnand]
Nicolas Sarkozy grand absent à l'ouverture du procès Bygmalion / La Matinale / 1 min. / le 21 mai 2021
Le procès de l'affaire Bygmalion, qui doit juger les dépenses excessives de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, s'est ouvert jeudi à Paris. L'ancien président, condamné il y a un mois et demi dans une autre affaire, ne s'est pas présenté.

Ce procès, prévu sur un mois, aurait dû débuter mi-mars. Mais il avait été reporté en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, protagoniste central du dossier qui avait causé des déflagrations en cascade dans la droite française.

Nicolas Sarkozy, qui n'était pas venu non plus lors de son précédent procès en mars (lire encadré), est représenté par son avocat historique, Thierry Herzog. Ses 13 autres coprévenus, en revanche, se sont présentés à l'audience, qui devait débuter avec des demandes de procédure.

Une peine maximale limitée

L'ancien président a fait savoir qu'il ne "se dérobera pas" lors de ce deuxième procès, mais qu'il n'assistera qu'aux audiences le concernant. Son interrogatoire est prévu durant la semaine du 14 juin.

Dans ce dossier dit "Bygmalion", du nom de l'agence de communication liée à l'UMP (ancien nom des Républicains), il encourt un an d'emprisonnement et 3750 euros d'amende. Compte-tenu de cette peine maximale limitée, sa présence à l'audience n'est pas obligatoire et il peut se contenter d'être représenté par un avocat.

Manque de vigilance

Nicolas Sarkozy n'est pas poursuivi pour escroquerie ou complicité, contrairement à ses 13 coprévenus, d'anciens cadres de Bygmalion, de l'UMP et des experts-comptables.

L'ancien chef de l'Etat n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne. Mais, selon l'accusation, il a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond.

Un seul accusé passé aux aveux

Jérôme Lavrilleux, à l'époque directeur adjoint de la campagne Sarkozy et directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé, est le seul au parti à avoir reconnu les faits. Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP à l'époque, a bénéficié lui d'un non-lieu dans cette affaire et ne sera entendu que comme témoin. Il a fait savoir par son avocat qu'il répondrait à "l'ensemble des questions" lors de son audition, prévue le 27 mai.

Le procès doit durer jusqu'au 22 juin.

afp/oang

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Prison ferme pour Nicolas Sarkozy en mars

En mars dernier, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ex-président de la Ve République française à être condamné à de la prison ferme.

Il s'était vu infliger trois ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

>> Lire : Nicolas Sarkozy condamné à 3 ans de prison dont un ferme pour corruption