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Le vaccin sera un sésame pour l'Espagne dès le 7 juin – Le suivi du Covid-19 dans le monde

La plage d'Alcudia à Majorque, dans les îles Baléares. Espagne, le 12 mai 2021. [Keystone/epa - Cati Cladera]
La plage d'Alcudia à Majorque, dans les îles Baléares. Espagne, le 12 mai 2021. - [Keystone/epa - Cati Cladera]
L'Espagne ouvre grand ses portes dès le début du mois de juin. Toute personne vaccinée pourra venir passer ses vacances dans le pays, quelque soit sa provenance dans le monde. Dans le même temps, la Suède est en tête des contaminations dans l'Union européenne, avec un taux d'incidence de 577 cas pour 100'000 personnes.

La pandémie de SARS-CoV-2 a fait au moins 3'432'711 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à la mi-journée. Plus de 165'093'780 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

Plus d'un million de décès ont été officiellement recensés depuis le début de la pandémie en Amérique latine et aux Caraïbes, l'une des rares régions où les chiffres repartent à la hausse, selon un comptage séparé de l'AFP vendredi soir.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 588'539 décès pour 33'056'860 cas recensés. Suivent ensuite le Brésil avec 444'094 morts et 15'894'094 cas, l'Inde avec 291'331 morts (26'031'991 cas), le Mexique avec 221'080 morts (2'390'140 cas), et le Royaume-Uni avec 127'701 morts (4'455'221 cas).

Parmi les pays les plus durement touchés, la Hongrie est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 304 décès pour 100'000 habitants, suivi par la République tchèque (280), la Bosnie (277), la Macédoine du Nord (253) et la Bulgarie (251).

ESPAGNE – Entrée possible de "toutes les personnes vaccinées" du monde entier à partir du 7 juin

L'Espagne, deuxième destination touristique mondiale (après la France) avant la pandémie, laissera entrer sur son territoire à partir du 7 juin "toutes les personnes vaccinées et leurs familles" quel que soit leur pays d'origine, a annoncé vendredi le chef du gouvernement Pedro Sanchez.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, durant la présentation d'un certificat enregistrant qu'une personne a été vaccinée, a eu le Covid-19, ou passé un test PCR négatif. Madrid, le 21 mai 2021. [Keystone/epa - Chema Moya]
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, durant la présentation d'un certificat enregistrant qu'une personne a été vaccinée, a eu le Covid-19, ou passé un test PCR négatif. Madrid, le 21 mai 2021. [Keystone/epa - Chema Moya]

Les Britanniques, qui fournissent en temps normal le premier contingent de touristes en Espagne, seront de leur côté autorisés à venir librement à partir de lundi alors que seuls les voyages considérés comme "essentiels" leur étaient permis jusqu'ici, a-t-il indiqué.

Ils pourront le faire "sans restrictions et sans exigences sanitaires", et "ils n'auront pas à se soumettre à des contrôles sanitaires", a-t-il ajouté, sans préciser si cela signifiait que les touristes britanniques n'auraient pas à présenter un test PCR négatif à leur arrivée en Espagne comme c'est le cas pour tous les voyageurs arrivant dans le pays.

Néanmoins, l'Espagne fait toujours pour l'instant partie des pays considérés comme à risque par Londres, qui exige de ses ressortissants d'effectuer une quarantaine à leur retour ainsi qu'un test PCR.

Cette levée de restrictions concerne au total dix pays hors-Union européenne dont les résidents n'avaient jusqu'ici le droit de venir en Espagne que pour des voyages essentiels, notamment l'Australie, la Nouvelle-Zélande, Israël, la Chine ou le Japon. Les entrées des résidents des pays de l'Union européenne n'ont jamais été limitées, mais ces visiteurs doivent présenter un test PCR négatif.

L'Espagne espère attirer en 2021 environ 45 millions de touristes étrangers, moitié moins qu'avant l'épidémie.

PORTUGAL – Plus de six milliards pour le tourisme

Le gouvernement portugais a dévoilé vendredi un plan d'investissements de plus de six milliards d'euros pour relancer la filière touristique, un de ses principaux moteurs de croissance économique. Le but est d'aider le secteur à augmenter sensiblement ses recettes.

Il comprend plusieurs, volets dont les mesures concrètes devront encore être précisées, mais mise surtout sur "une diversification des marchés", a indiqué le ministère de l'Economie dans un communiqué.

Ces fonds, financés en partie par le plan de relance européen, doivent permettre de promouvoir le tourisme tout au long de l'année, sur l'ensemble du territoire et d'augmenter la formation professionnelle.

SUÈDE – En tête des contaminations dans l'UE

La Suède est en tête des contaminations dans l'Union Européenne, selon des chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) diffusés jeudi, même si le nombre de décès demeure assez bas.

Une file d'attente pour un vaccin contre le coronavirus en-dehors d'un night club transformé en centre de vaccination. Stockholm, le 16 avril 2021. [Keystone/epa - Carl-Olof Zimmerman]
Une file d'attente pour un vaccin contre le coronavirus en-dehors d'un night club transformé en centre de vaccination. Stockholm, le 16 avril 2021. [Keystone/epa - Carl-Olof Zimmerman]

Le pays nordique, qui a mené une stratégie moins stricte contre le virus, enregistre un taux d'incidence de 577 cas pour 100'000 habitants au cours des 14 derniers jours, selon le rapport du ECDC. Elle avait dépassé la barre symbolique du million de cas détectés début mai et était demeuré pendant des semaines en deuxième position des nouvelles contaminations derrière Chypre.

Le bilan total depuis le début de la pandémie a atteint jeudi 14'351 morts, plaçant la Suède en milieu de classement en Europe, mais nettement au-dessus de ses voisins nordiques comme la Finlande, la Norvège et le Danemark.

La Suède s'est distinguée dans la crise du coronavirus par l'absence de confinement et une stratégie reposant sur des recommandations plutôt que des mesures coercitives, avec un recours très restreint aux masques dans l'espace public.

Si la stratégie suédoise a suscité la controverse, la multiplication des confinements ailleurs en Europe a aussi redonné du crédit à une stratégie qui se veut un "marathon" et veut prendre en compte l'état mental et sanitaire de la société dans son ensemble.

ALLEMAGNE – Quarantaine pour voyageurs venant de Grande-Bretagne

En raison de la propagation du variant indien du coronavirus sur son territoire, la Grande-Bretagne sera classée à partir de dimanche comme zone de mutation des variants par l'Allemagne, a indiqué vendredi l'institut de veille sanitaire Robert Koch.

Cela aura pour conséquence de limiter considérablement les voyages de la Grande-Bretagne vers l'Allemagne. Tous les voyageurs venant de ce territoire seront également soumis à une période de quarantaine de deux semaines, qui ne pourra être raccourcie même si le test est négatif.

DANEMARK – Des volontaires pour les vaccins d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson

Premier pays en Europe à abandonner les vaccins d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson contre le Covid-19 de sa campagne nationale, le Danemark les propose à compter de jeudi aux volontaires.

"Avec la mise en place du système optionnel, la population a désormais la possibilité de se faire vacciner avec les vaccins d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson, qui ne sont pas inclus dans le programme général de vaccination danois", a indiqué le ministre de la santé Magnus Heunicke dans un communiqué.

FRANCE – Les 16-18 ans pourraient être vaccinés dès juin

L'ensemble des 16 à 18 ans pourraient avoir droit aux vaccins contre le Covid-19 à partir de juin, a déclaré vendredi le "monsieur vaccins" du gouvernement, le Professeur Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

"Le 31 mai, c'est les 18 [toutes les personnes majeures pourront se faire vacciner sans condition à partir de cette date, ndlr.], mais très vite après, je pense que les 16-18 seront également inclus", a-t-il ajouté.

Pour l'instant, les seules personnes mineures qui peuvent se faire vacciner contre le Covid en France sont celles de 16 à 18 ans atteintes de certaines maladies graves, soit environ 10'000 à 20'000 individus selon les autorités, ou proches de personnes immunodéprimées.

UNION EUROPÉENNE – Accord sur le certificat Covid

Les eurodéputés et les Etats membres ont trouvé jeudi un accord sur le certificat sanitaire européen destiné à faciliter les voyages dans l'UE cet été malgré la pandémie, ouvrant la voie à sa mise en œuvre avant la fin juin, selon des sources européennes.

Les représentants du Parlement européen et des Vingt-Sept sont parvenus à un compromis au terme d'une quatrième séance de négociations, selon ces sources.

Très attendu par les pays les plus dépendants du tourisme, et initialement suggéré par la Grèce, ce certificat sanitaire européen est destiné à fournir un cadre harmonisé pour faciliter les déplacements au sein de l'UE cet été.

Il contient un code QR indiquant que son titulaire a été vacciné, qu'il a passé un test négatif ou encore qu'il dispose d'une immunité après avoir été infecté par le Covid-19.

>> Les explications d'Isabelle Ory dans le 19h30 :

Isabelle Ory: "Les Européens ont trouvé un accord sur le certificat sanitaire"
Isabelle Ory: "Les Européens ont trouvé un accord sur le certificat sanitaire" / 19h30 / 2 min. / le 20 mai 2021

G20 – Pfizer, Moderna et J&J promettent 3,5 milliards de doses aux pays pauvres

Les producteurs de vaccins contre le Covid-19 Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson & Johnson se sont engagés vendredi au cours d'un sommet du G20 à fournir à prix coûtant ou réduit 3,5 milliards de doses aux pays les plus pauvres en 2021 et 2022.

Environ 1,3 milliard de doses devraient être livrées cette année, le reste en 2022. Elles seront accessibles à prix coûtant pour les pays à faible revenu et à prix réduit pour les pays à revenu intermédiaire, ont précisé les responsables des laboratoires à l'occasion du sommet virtuel organisé par la présidence italienne du G20 et la Commission européenne.

Peu avant, l'UE avait annoncé en ouverture de ce sommet qu'elle apporterait 100 millions de doses.

Quant au FMI, il a proposé au G20 un plan destiné à mettre fin à la pandémie dont le financement est estimé à seulement 50 milliards de dollars avec un objectif de vaccination d'au moins 40% de la population mondiale d'ici la fin de l'année.

Ce montant apparaît bien modeste comparé aux plans de relance massifs mis en place par les pays riches dont le dernier de 1900 milliards de dollars voté fin mars aux Etats-Unis.

>> Lire aussi : Pression sur la Suisse pour suspendre les brevets sur les vaccins anti-Covid

BRÉSIL – Presque 16 millions de cas

Le Brésil a enregistré 76'855 nouveaux cas confirmés de coronavirus au cours des dernières 24 heures, ainsi que 2215 nouveaux décès dus au COVID-19, selon les chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé.

Le pays a enregistré près de 16 millions de casdepuis le début de la pandémie, et le nombre officiel de décès s'élève à 446'309, selon les données du ministère.

NÉPAL – La Suisse envoie 30 tonnes de matériel humanitaire

La Suisse vient au secours du Népal, dans une situation sanitaire très difficile en lien avec la pandémie. Son aide humanitaire a envoyé vendredi 1,1 million de tests antigéniques, quarante respirateurs, mis à disposition gratuitement par la Pharmacie de l'Armée, dix concentrateurs d'oxygène, achetés sur le marché privé, et du matériel de protection à Katmandou.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a offert 1,1 million de tests antigéniques, ainsi que du matériel de protection (combinaisons, gants). Un avion-cargo devait décoller vendredi soir de Zurich avec 30 tonnes de matériel.

Le coût total de cette aide avoisine les 7,5 millions de francs, a précisé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Suite à l'appel à l'assistance internationale des autorités népalaises, une cellule de crise a été mise en place. Elle réunit l'ambassade de Suisse à Katmandou, le Centre de gestion des crises et le Secrétariat d'État du DFAE.

>> Regarder le sujet du 16 mai :

La pandémie de Covid-19 frappe durement le Népal
La pandémie de Covid-19 frappe durement le Népal / 19h30 / 2 min. / le 16 mai 2021

Le Népal fait partie des pays prioritaires de la Direction du développement et de la coopération (DDC). Celui-ci a déjà engagé douze millions de francs dans la lutte contre la propagation du Covid-19 dans ce pays.

Ce nouvel envoi d'aide fait suite aux 13 tonnes de matériel (respirateurs, concentrateurs d'oxygène) envoyées le 6 mai en Inde, pays voisin du Népal.

>> Lire : Face à une explosion des cas de Covid, le Népal manque d'oxygène

RUSSIE – Le maire de Moscou catastrophé par l'opposition au vaccin

Le maire de Moscou s'est montré catastrophé par la lenteur de la vaccination contre le Covid-19 dans la capitale russe, ses administrés, malgré la mortalité, refusant le vaccin pourtant abondamment disponible.

"Les gens continuent de tomber malades, les gens continuent de mourir et ils ne veulent pas se faire vacciner", s'est exclamé Sergueï Sobianine, dans une rencontre avec des Moscovites la semaine dernière dont une vidéo a été diffusée vendredi sur son site.

"C'est désolant, car ça fait presque six mois qu'il n'y a plus de restriction à la vaccination", a-t-il rappelé, Moscou ayant lancé sa campagne avec le vaccin Spoutnik-V en décembre pour l'élargir très rapidement à l'ensemble de la population. Des centres de vaccination ont été ouverts partout en ville, jusque dans les centres commerciaux et parcs. Mais seuls 1,3 million de Moscovites sont allés se faire immuniser, soit 10% de la population officielle.

Presque partout en Russie, la campagne patine avec 25 millions d'injections effectuées, selon le site Gogov qui, en l'absence de données nationales quotidiennes, compile une multitude de sources officielles et médiatiques pour calculer l'avancée de la vaccination dans ce pays de plus de 146 millions d'habitants.

Selon lui, seuls 10,4 millions de Russes ont reçu les deux injections nécessaires.

Mais selon un sondage de l'institut Levada réalisé en avril, 62% des personnes interrogées ne comptent pas se faire vacciner, sur fond de méfiance ancrée dans la population à l'égard des autorités.

AFRIQUE DU SUD – Les personnes âgées enfin vaccinées avec des mois de retard

L'Afrique du Sud a tout juste commencé cette semaine à vacciner les plus de 60 ans, lançant avec des mois de retard sa campagne d'immunisation du grand public.

Pays africain officiellement le plus touché par la pandémie avec plus de 1,6 million de contaminations dont 55'340 décès, l'Afrique du Sud n'a pour l'instant vacciné que 1% de sa population, au cours d'une première phase ciblant les personnels de santé, plusieurs fois suspendue.

Alors qu'émergent les premiers signes d'une troisième vague, le pays prévoit de vacciner 16,6 millions de personnes dans les six prochains mois, dont cinq millions de plus de 60 ans d'ici fin juin.

Le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, a assuré cette semaine que la vaccination serait terminée début 2022. Mais beaucoup de professionnels de santé affirment qu'immuniser une majorité de Sud-Africains prendra beaucoup plus de temps.

A la traîne dans la course mondiale à l'acquisition des précieux vaccins, le gouvernement affirme avoir acheté assez de doses pour au moins 45 des quelque 59 millions de Sud-Africains.

Entre la dernière semaine d'avril et la première de mai, les contaminations ont augmenté de 46%. La mortalité a, elle aussi, enflé de plus de 18%, selon le ministère de la Santé.

JAPON – Approbation des vaccins de Moderna et AstraZeneca

Le gouvernement japonais a approuvé vendredi les vaccins contre le Covid-19 de Moderna et AstraZeneca, précisant toutefois que ce dernier ne serait pas utilisé immédiatement en raison d'inquiétudes sur des risques rares mais graves de complications.

Le feu vert des autorités devrait permettre d'accélérer la laborieuse campagne de vaccination au Japon pour laquelle le gouvernement est vivement critiqué à deux mois des Jeux olympiques de Tokyo-2020, qui se dérouleront du 23 juillet au 8 août.

Moins de 2% des 125 millions d'habitants du Japon ont en effet reçu les deux injections du vaccin de Pfizer/BioNTech, le seul approuvé par le gouvernement japonais jusqu'ici.

La libération de premiers lots de Moderna devrait ainsi accélérer la campagne de vaccination, d'autant qu'elle devrait coïncider avec l'ouverture la semaine prochaine de deux centres de vaccination de masse à Tokyo et Osaka (ouest).

Population contre les JO

La population japonaise est majoritairement contre la tenue des Jeux olympiques de Tokyo cet été, redoutant que l'événement n'aggrave encore la situation sanitaire alors que l'archipel connaît une quatrième vague du Covid-19 ayant entraîné le retour d'un dispositif d'état d'urgence.

Le gouvernement compte achever la phase de vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus d'ici fin juillet, soit en plein milieu des JO, mais cet objectif semble difficile à atteindre.

HAÏTI - Décès en forte hausse et toujours pas de vaccins

Les autorités haïtiennes se sont inquiétées vendredi d'un taux de décès du Covid-19 "qui commence à être alarmant". Elles redoutent une flambée de contamination suite à la détection, la semaine dernière, des variants anglais et brésilien dans le pays.

Une large majorité d'Haïtiens, très défiants à l'égard des autorités, restent sceptiques quant à la dangerosité voire l'existence même du Covid-19.

Haïti est l'un des 11 pays du monde n'ayant pas encore commencé sa campagne de vaccination. Il devrait recevoir 130'000 doses AstraZeneca du programme Covax d'ici fin juin ou début juillet.

RTSinfo et les agences

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Un confinement n'est pas une "assignation à résidence"

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a déclaré jeudi irrecevable la requête d'un eurodéputé roumain qui demandait la condamnation de son pays, protestant contre le confinement décrété pour lutter contre le Covid-19.

"La mesure contestée ne saurait être assimilée à une mesure d'assignation à résidence", a jugé la Cour, rejetant la requête à l'unanimité.

La surmortalité causée par la pandémie 2 à 3 fois plus élevée que les décès attribués au Covid

La surmortalité causée par la pandémie est deux à trois fois plus élevée que les décès officiellement attribués au Covid-19 depuis l'apparition des premiers cas fin 2019 en Chine, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi.

A l'occasion de la publication de son rapport annuel sur les statistiques sanitaires mondiales, l'OMS a également indiqué que le Covid-19 a causé l'an dernier au moins trois millions de morts directes et indirectes, tandis que le nombre de décès officiels attribués au virus s'est élevé à environ 1,8 million: "Cela correspond aux estimations similaires qui prévoient toutes que le nombre total de décès soit au moins 2 à 3 fois plus élevé" que le bilan officiel des morts du Covid, a indiqué en conférence de presse la Dr Samira Asma, sous-directrice générale chargée des données à l'OMS.

D'après ses calculs, l'experte estime ainsi que la pandémie a causé jusqu'à présent "environ 6 à 8 millions" de morts directes et indirectes. Elle a également expliqué que l'OMS travaille avec les pays pour connaître quel est "le véritable bilan humain de la pandémie afin d'être mieux préparés à la prochaine urgence".

Un manque de statistiques complètes et précises

Si les décès directement liés au Covid sont un "indicateur clé pour suivre l'évolution de la pandémie", explique l'OMS, de nombreux pays n'ont pas de système d'enregistrement de l'état civil et donc de statistiques complètes et précises, notamment sur les décès et leurs causes.

Cette mesure de la surmortalité ne peut pas être déterminée partout en raison de l'absence de données dans certains pays, mais l'OMS estime qu'il y a eu en 2020 de 1,34 à 1,46 million de décès excédentaires dans la région des Amériques et de 1,11 à 1,21 million dans la région européenne.

Une évaluation récente des systèmes d'information sanitaire, considérés comme un des piliers de la santé publique, menée dans 133 pays a révélé ainsi que le pourcentage des décès enregistrés était, en général, de 98% dans la région européenne, contre seulement 10% dans la région africaine.

En général, "seuls 40% des pays dans le monde enregistrent au moins 90% des décès, ce qui signifie qu'un nombre important de pays ne sont pas en mesure de faire état des décès et des causes de décès", a expliqué Samira Asma. L'écart entre ce que les experts appellent la surmortalité – ou "l'excès de décès" – et le bilan officiel du nombre de morts du Covid est lié à plusieurs facteurs.

Certains pays prennent du retard dans la notification des décès, tandis que des personnes meurent sans avoir été testées. D'autres sont décédées d'autres maladies pour lesquelles elles n'ont pas pu se faire soigner, soit par crainte d'aller dans les centres de santé, soit en raison des mesures de confinement.

Le Covid-19 a également accru les inégalités dans le monde, le virus frappant plus fortement les populations vulnérables, et les premières statistiques montrent que le virus a fait reculer l'espérance de vie dans certains pays de deux à trois ans, a-t-elle expliqué.

>> Lire aussi : Recul de l'espérance de vie, des mariages et des naissances en 2020