"Il n'y a pas de changement dans mon engagement pour la sécurité d'Israël, point à la ligne. Pas de changement du tout", a assuré Joe Biden, qui s'exprimait à l'occasion de la visite du président sud-coréen.
"C'est la seule solution"
"Le changement est que nous avons toujours besoin d'une solution à deux Etats. C'est la seule solution", a poursuivi le président démocrate. Il a aussi annoncé son intention de mettre en place une aide financière "majeure" avec le soutien de la communauté internationale pour "reconstruire Gaza", mais "sans donner au Hamas l'opportunité de rebâtir son système d'armements".
"J'ai fait savoir aux Israéliens que j'estimais très important qu'ils mettent fin à ces affrontements à Jérusalem entre communautés qui sont le fait d'extrémistes des deux bords", a par ailleurs ajouté Joe Biden. Les violences qui ont éclaté dans des villes mixtes en Israël et à Jérusalem-Est sont dues principalement aux menaces d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra au Moyen-Orient "dans les prochains jours", a annoncé jeudi le département d'Etat, après l'annonce du cessez-le-feu.
La trêve tient
La trêve entre le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave de Gaza, et Israël tenait toujours dans la nuit de vendredi à samedi, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu aux contours encore fragiles.
Mais des affrontements ont éclaté vendredi entre fidèles palestiniens et policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, à Jérusalem-Est. Les heurts ont fait une vingtaine de blessés parmi les Palestiniens.
Depuis le 10 mai, les violences ont coûté la vie à plus de 243 Palestiniens, dont 66 enfants, et douze Israéliens, parmi lesquels un enfant israélien de 6 ans et une adolescente arabe israélienne de 16 ans et son père.
ats/jfe
Joe Biden rencontre le président sud-coréen pour évoquer la stratégie face à Pyongyang
Le président américain Joe Biden a plaidé vendredi pour une approche "pragmatique" face à la Corée du Nord au terme d'une rencontre avec son homologue sud-coréen, Moon Jae-in. Il a toutefois reconnu que les négociations sur la dénucléarisation du régime seraient délicates, ne se faisant "aucune illusion" sur la difficulté de la tâche.
Annonçant avoir nommé le diplomate chevronné Sung Kim comme émissaire spécial, le président américain n'a pas exclu de rencontrer un jour le leader nord-coréen Kim Jong-un, mais a souligné qu'il ne le ferait pas sans engagements clairs de ce dernier.
Une zone importante pour les USA
Joe Biden n'a pas dévoilé son jeu vendredi. Il s'est cantonné à des formules très générales, plaidant pour des avancées "pragmatiques" pour réduire les tensions et se rapprocher du "but ultime": "la dénucléarisation de la Corée du Nord".
La Maison Blanche veut faire revenir Pyongyang à la table des négociations. Elle assure qu'elle veut s'appuyer, entre autres, sur la déclaration commune du sommet de Singapour en 2018.
Preuve de l'importance de la région aux yeux de Washington, Moon Jae-in est seulement le deuxième dirigeant à être reçu en personne à la Maison Blanche, après le premier ministre japonais Yoshihide Suga.