"Le coeur des élections, c'est la concurrence. Si vous enlevez cela, vous avez un cadavre", a déclaré Hassan Rohani, au lendemain de l'annonce du rejet des candidatures de son premier vice-président Eshaq Jahanguiri et d'un de ses principaux alliés, Ali Larijani.
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"J'ai écrit au Guide suprême lui demandant s'il peut aider sur ce point", a ajouté Hassan Rohani, lors d'une allocution télévisée au Conseil des ministres.
Cinq ultraconservateurs
Chargé d'examiner les dossiers de quelque 600 candidats au scrutin du 18 juin, le Conseil des gardiens de la Constitution, organe non élu chargé du contrôle de l'élection, en a autorisé sept à concourir.
La liste officielle des candidats, qui compte cinq ultraconservateurs, a été publiée mardi par le ministère de l'Intérieur, comme le veut la loi électorale.
A la surprise générale, ce Conseil a invalidé Ali Larijani, ancien président du Parlement et conseiller de Ali Khamenei, ainsi que Eshaq Jahanguiri, parmi d'autres noms connus, semblant offrir la victoire sur un plateau au chef du pouvoir judiciaire, l'ultraconservateur Ali Raïssi.
Fortes abstention
Alors que les rares projections disponibles laissent présager d'une très forte abstention à la présidentielle du 18 juin (après le taux record de 57% enregistré lors des législatives de février 2020), Hassan Rohani, qui ne peut se représenter, s'est inquiété d'un manque de mobilisation populaire le jour du scrutin, qui serait préjudiciable à "l'intérêt du pays".
"Ou sont passés les 98%", s'est-il interrogé dans une référence au taux de participation officiel au référendum ayant adopté le principe de la République islamique en 1979 après le renversement du régime du Chah.
ats/gma