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Les Occidentaux veulent une enquête après le détournement d'un avion par la Biélorussie

Après le discours de M. Loukachenko, la Russie a indiqué ne pas avoir "de raisons de ne pas croire les déclarations des dirigeants biélorusses". [Sergei Shelega]
Les Occidentaux veulent une enquête après le détournement d'un avion par la Biélorussie / Le Journal horaire / 23 sec. / le 27 mai 2021
Les Européens et les Etats-Unis ont appelé mercredi à une "enquête urgente" sur le détournement d'un avion de ligne par la Biélorussie. De son côté, le président Alexandre Loukachenko assure avoir agi "légalement".

Dénonçant un incident "sans précédent et inacceptable", qui a vu Minsk intercepter un vol RyanAir au-dessus de son territoire sous prétexte d'une alerte à la bombe et arrêter un journaliste d'opposition, les membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU et Washington ont appelé dans une déclaration conjointe "l'Organisation de l'aviation civile internationale à enquêter d'urgence".

Ils ont également appelé à la "libération immédiate" de Roman Protassevitch et de son amie russe Sofia Sapega, tous deux interpellés alors qu'ils se trouvaient à bord du vol qui devait effectuer la liaison Athènes-Vilnius dimanche.

Face à l'avalanche de condamnations occidentales et de nouvelles sanctions de l'UE à l'encontre du régime qu'il dirige depius 1994, Alexandre Loukachenko a assuré mercredi devant un parterre de dignitaires avoir "agi légalement".

Dénégations biélorusses

S'il a reconnu avoir fait décoller un chasseur MiG-29 pour intercepter le vol, il a martelé que sa mission "était d'établir la communication, d'accompagner l'atterrissage de l'avion de passagers en cas de situation d'urgence".

Pour les autorités biélorusses, la présence à bord de ce détracteur du régime et son arrestation relevaient du hasard mais l'Union européenne, les Etats-Unis et l'opposition biélorusse affirment que l'alerte à la bombe était un subterfuge pour arrêter le journaliste.

L'obligation faite à l'avion de se poser "sur de faux motifs", a mis "en danger la sécurité aérienne", ont dénoncé Européens et Américains à l'ONU, fustigeant une "attaque" et un "mépris flagrant du droit international". Basée à Montréal, l'OACI doit tenir une réunion d'urgence jeudi sur cette affaire.

afp/br

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