Les Occidentaux veulent une enquête après le détournement d'un avion par la Biélorussie
Dénonçant un incident "sans précédent et inacceptable", qui a vu Minsk intercepter un vol RyanAir au-dessus de son territoire sous prétexte d'une alerte à la bombe et arrêter un journaliste d'opposition, les membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU et Washington ont appelé dans une déclaration conjointe "l'Organisation de l'aviation civile internationale à enquêter d'urgence".
Ils ont également appelé à la "libération immédiate" de Roman Protassevitch et de son amie russe Sofia Sapega, tous deux interpellés alors qu'ils se trouvaient à bord du vol qui devait effectuer la liaison Athènes-Vilnius dimanche.
Face à l'avalanche de condamnations occidentales et de nouvelles sanctions de l'UE à l'encontre du régime qu'il dirige depius 1994, Alexandre Loukachenko a assuré mercredi devant un parterre de dignitaires avoir "agi légalement".
Dénégations biélorusses
S'il a reconnu avoir fait décoller un chasseur MiG-29 pour intercepter le vol, il a martelé que sa mission "était d'établir la communication, d'accompagner l'atterrissage de l'avion de passagers en cas de situation d'urgence".
Pour les autorités biélorusses, la présence à bord de ce détracteur du régime et son arrestation relevaient du hasard mais l'Union européenne, les Etats-Unis et l'opposition biélorusse affirment que l'alerte à la bombe était un subterfuge pour arrêter le journaliste.
L'obligation faite à l'avion de se poser "sur de faux motifs", a mis "en danger la sécurité aérienne", ont dénoncé Européens et Américains à l'ONU, fustigeant une "attaque" et un "mépris flagrant du droit international". Basée à Montréal, l'OACI doit tenir une réunion d'urgence jeudi sur cette affaire.
afp/br