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Au Liban, la vaccination se fait à deux vitesses, discriminant les plus pauvres – Le suivi du Covid-19 dans le monde

Des gens posent avec une boîte de vaccins Sputnik V à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Liban, le 23 mars 2021 (image d'illustration). [Sputnik via AFP - Mikhail Alaeddin]
Des gens posent avec une boîte de vaccins Sputnik V à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Liban, le 23 mars 2021 (image d'illustration). - [Sputnik via AFP - Mikhail Alaeddin]
Seulement 3,2% de la population libanaise a reçu ses deux doses de sérum. Un système payant a été mis en place avec le vaccin russe Sputnik V: contre 38 dollars – soit la moitié du salaire mensuel moyen – il est possible de se faire vacciner quel que soit son âge ou sa condition de santé.

La pandémie de SARS-CoV-2 a fait au moins 3'535'376 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à la mi-journée.

Plus de 169'857'380 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de la pandémie. Sur la journée de samedi, 10'975 nouveaux décès et 489'154 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 594'306 décès pour 33'251'982 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Suivent ensuite le Brésil avec 461'057 morts (16'471'600 cas), l'Inde avec 325'972 morts (27'894'800 cas), le Mexique avec 223'455 morts (2'411'503 cas), et le Royaume-Uni avec 127'775 morts (4'480'945 cas).

Parmi les pays les plus durement touchés, la Hongrie est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 308 décès pour 100'000 habitants, suivi par la République tchèque (281), la Bosnie (281), la Macédoine du Nord (259) et la Bulgarie (254).

LIBAN – Vaccination à deux vitesses

Dans certains pays, la vaccination se fait parfois à deux vitesses: les plus riches y ont droit alors que les pauvres doivent attendre. C'est le cas au Liban où seulement 3,2% de la population a reçu ses deux doses de sérum.

Un système payant a été mis en place avec le vaccin russe Spoutnik V permettant aux personnes les plus fortunées d'obtenir leurs injections quel que soit leur âge ou leurs conditions de santé.

Dans un centre hospitalier privé de Beyrouth, Christine vient de recevoir sa première dose. Pourtant, cette jeune maman est loin d'avoir l'âge requis pour se faire vacciner gratuitement par le gouvernement. Elle ne fait pas non plus partie d'une entreprise faisant vacciner son personnel salarié: "Je suis jeune, j'ai des enfants et je travaille, alors je ne peux pas attendre longtemps et prendre des risques. Il faut toujours connaître quelqu'un pour faire le vaccin", dit-elle au micro du 12h30.

Faire jouer ses contacts et avoir trente-huit dollars en poche. Dans un Liban en pleine crise financière, cela représente la moitié du salaire mensuel moyen.

"Il y a beaucoup de gens qui ont des maladies: ils attendent leur tour, car trente-huit dollars, c'est beaucoup. Ils ne peuvent pas payer ce montant", remarque Christine. "Bien sûr, je suis chanceuse! Mais c'est pour ma santé et la santé de mes enfants". Mal à l'aise, la jeune femme reconnaît le caractère injuste de ce processus de vaccination, réservé aux plus aisés.

"On n'a pas le choix"

Un constat partagé par Nazih Gharios, le directeur de l'hôpital Mont Liban. Mais pour le médecin, il n'y a pas d'autre solution: "A mon avis, c'est un moindre mal. On ne peut pas vacciner tout le monde rapidement. Le Liban est en faillite. Quel choix avons-nous? Attendre de pouvoir vacciner tout le monde gratuitement, avec les réfugiés et les déplacés syriens? Il y a au moins cinq ou six millions de personnes: ça va peut-être prendre plusieurs années. Il y a des gens et des sociétés qui peuvent payer. Donc ceux qui peuvent payer, ils payent: c'est un peu pour accélérer la vaccination".

A la remarque qu'ainsi, tout le monde n'est pas égal face à la vaccination, Nazih Gharios rétorque: "Si vous voulez, oui. Mais on n'a pas le choix".

Difficile de lui donner tort, car sans la campagne de vaccination payante à laquelle son hôpital participe, l'objectif, fixé par le gouvernement libanais, de vacciner 80% de la population d'ici la fin de l'année, sera tout simplement impossible à atteindre.

>> Ecouter le reportage à Beyrouth diffusé dans le 12h30 :

Un homme attend de recevoir une dose de vaccin dans un hôpital au Liban. [Keystone/AP Photo - Hussein Malla]Keystone/AP Photo - Hussein Malla
Une campagne de vaccination discriminatoire au Liban / Le 12h30 / 2 min. / le 30 mai 2021

ITALIE - Plus faible nombre de décès depuis octobre

L'Italie a enregistré dimanche 44 décès dus au Covid-19, soit le plus faible bilan quotidien depuis plus de sept mois, le pays continuant de progresser dans sa campagne de vaccination. La précédent bilan le plus faible en une seule journée remonte au 14 octobre en Italie avec 43 morts.

Premier pays d'Europe touché par la pandémie début 2020, l'Italie est aussi un de ceux où le virus a été le plus meurtrier avec, à ce jour, un nombre total de décès 126'046.

Sur le front de la vaccination, quelque 34,2 millions de doses ont été administrées et 11,8 millions de personnes - soit près de 20% de la population - ont été complètement vaccinées, a indiqué le gouvernement qui a prolongé l'interdiction d'entrée sur le territoire pour les personnes en provenance d'Inde, du Bangladesh et du Sri Lanka.

ALLEMAGNE – Enquêtes pour fraude aux tests fictifs

Plusieurs enquêtes ont été lancées en Allemagne contre des structures proposant des tests Covid-19 rapides, soupçonnés de gonfler le nombre de dépistages réalisés pour obtenir des remboursements non mérités de la part de l'Etat: "Ceux qui se servent de la pandémie pour s'enrichir de manière criminelle devraient avoir honte", a tweeté samedi le ministre de la Santé, Jens Spahn, saluant l'ouverture des procédures.

Le parquet de Bochum (nord-ouest) a perquisitionné vendredi des locaux et logements privés liés à une entreprise proposant de tels tests antigéniques, selon une porte-parole citée par le quotidien Süddeutsche Zeitung. Le parquet de Lübeck (nord) enquête également pour "fraude" liée à la "réalisation et la facturation de tests rapides", selon l'hebdomadaire WirtschaftsWoche; et l'autorité sanitaire de Cologne a visité vendredi un centre pour un contrôle inopiné.

Jens Spahn a annoncé plus de contrôles pour empêcher que certains "profitent" du "pragmatisme nécessaire" dans l'organisation.

BELGIQUE – Manifestation devant les bâtiments de l'UE

Des centaines de manifestants sans masque ont protesté samedi contre les restrictions imposées dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 aux abords des bâtiments de l'Union européenne à Bruxelles, aux cris de "Liberté!".

La Belgique a commencé à assouplir les restrictions en vigueur depuis sept mois, alors que le rythme des vaccinations s'est accéléré et que le nombre d'infections et d'hospitalisations diminue lentement.

Toutefois, le port du masque reste obligatoire, y compris à l'extérieur et, si les terrasses des restaurants sont ouvertes, le nombre de personnes pouvant se rassembler à l'extérieur et à l'intérieur est limité.

ROYAUME-UNI - Vaccin obligatoire envisagé pour le personnel de santé

Le gouvernement britannique envisage de rendre la vaccination contre le coronavirus obligatoire pour le personnel du service de santé publique (NHS) pour limiter les contaminations dans les hôpitaux, a déclaré dimanche le ministre britannique en charge de la vaccination.

Pays européen le plus durement touché par la pandémie, le Royaume-Uni est aussi le plus avancé en matière de vaccination sur le continent et compte depuis plusieurs semaines moins de 5000 nouveaux cas quotidiens de contamination au Covid-19.

Mais la tendance est à la hausse et les autorités sanitaires s'inquiètent de la progression du variant indien récemment identifié, qui a poussé Boris Johnson à mettre en doute la dernière étape du déconfinement, prévue le 21 juin en Angleterre, si la protection vaccinale n'est pas consolidée d'ici là.

FRANCE – Concert-test à Paris

"Ça fait si longtemps": un public de 5000 personnes a dansé samedi sur les tubes du groupe français Indochine, avec masque mais serré dans l'arène parisienne de Bercy, lors d'un concert doublé d'une étude scientifique très attendue par un secteur durement éprouvé par le Covid-19.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Le public du concert-test d'Indochine le 29 mai 2021. [Keystone/EPA - Ian Langsdon]Keystone/EPA - Ian Langsdon
Un concert-test d'Indochine devant 5000 personnes à Paris / Le 12h30 / 2 min. / le 30 mai 2021

"Nous on veut vivre... encore plus fort". Samedi soir, les paroles de la chanson "Marilyn" avaient une résonance particulière pour la foule, privée de live depuis des mois, à qui Nicola Sirkis a demandé de "faire du bruit" pour le personnel soignant, les équipes de recherche. Et pour rendre hommage "à tous les morts du Covid".

L'étude doit permettre de démontrer que, si les personnes sont testées négatives en amont, spectateurs et spectatrices ne courent pas plus de risque de se contaminer au concert qu'en temps normal.

L'expérimentation, dont de premiers résultats sont attendus fin juin, n'est ouverte qu'aux 18-45 ans qui ne présentent pas de risques de formes graves en cas de contamination. Sur 20'000 volontaires, un groupe de 7500 a été sélectionné après un premier test antigénique négatif entre mercredi et vendredi.

Parmi ces volontaires, 5000 personnes ont pu danser à Bercy, tandis que 2500 devaient rester chez elles. Tout participant était invité à se soumettre à un test salivaire samedi, puis un autre sept jours plus tard. "Quel parcours du combattant!", les a remerciés le chanteur d'Indochine. Le nombre de cas positifs sera comparé dans les deux groupes.

Cette expérimentation – déjà réalisée en Espagne ou au Royaume-Uni sans montrer de risque élevé de contamination – est devenue un serpent de mer en France, où elle a été reportée plusieurs fois. Elle a finalement lieu sur fond de nette amélioration de la situation sanitaire, à deux jours de l'ouverture de la vaccination pour tous les adultes.

>> Lire aussi : Aucune contagion durant un concert-test à Barcelone – Le suivi du Covid-19 dans le monde

Mais l'enjeu reste important pour le secteur du spectacle, qui voit la reprise en pointillés, malgré la reprise des concerts assis avec distanciation. Pour l'instant, les festivals debout ont été autorisés cet été, mais avec une limite d'une personne tous les quatre mètres carrés. Rien à voir avec la promiscuité qui régnait samedi à Bercy.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

A Paris, 5000 personnes ont assisté à un concert-test d'Indochine pour le plaisir et la science
A Paris, 5000 personnes ont assisté à un concert-test d'Indochine pour le plaisir et la science / 12h45 / 1 min. / le 30 mai 2021

Vaccination généralisée

Par ailleurs, le nombre de patients en réanimation est repassé sous la barre des 3000. La France compte dimanche 2993 patients atteints du Covid-19 dans ses services de réanimation, soit 35 de moins en une journée.

Du côté de la vaccination, qui sera généralisée à toute la population majeure à partir de lundi, 25'431'357 personnes ont reçu au moins une injection (soit 38% de la population totale et 48,4% de la population majeure), parmi lesquelles 10'777'150 personnes ont reçu deux injections (soit 16,1% de la population totale et 20,5% de la population majeure).

ÉTATS-UNIS – Un concert 55 fois plus cher pour les personnes non-vaccinées

Pour assister au concert du groupe Teenage Bottlerocket prévu le 26 juin à Saint Petersburg, en Floride, il vous faudra débourser 18 dollars. Mais, dans l'éventualité où vous n'êtes pas vaccinés contre le Covid-19, le ticket vous coûtera... 999,99 dollars.

L'affiche du concert en Floride percevant une "no-vax-tax" pour les personnes non-vaccinées. [Leadfoot Promotions - Teenage Bottlerocket]
L'affiche du concert en Floride percevant une "no-vax-tax" pour les personnes non-vaccinées. [Leadfoot Promotions - Teenage Bottlerocket]

Leadfoot Promotions, l'entreprise qui s'occupe de la promotion de l'évènement, présente le prix de la place à 18 dollars comme un rabais, octroyé uniquement contre présentation de la carte de vaccination à l'entrée du concert: "Nous ne vous disons pas ce que vous devez faire, nous avons pris une décision commerciale, et nous laissons le marché décider", explique-t-elle sur son site web. "Si quelqu'un vient sans être vacciné, il va faire peur à un grand nombre de clients, et devra donc payer la différence", justifie l'entreprise.

"Je voulais également que ce soit une incitation à se faire vacciner pour que ceux qui hésitent, n'hésitent plus", a affirmé à la chaîne locale KAKE l'homme à l'origine de l'idée, Paul Williams, de Leadfoot Promotions. "Je voulais que les gamins qui souhaitent aller aux concerts se bougent et aillent se faire injecter" le vaccin, a-t-il déclaré.

Depuis le 19 avril, tous les adultes aux Etats-Unis sont éligibles à recevoir le vaccin. Et les adolescentes et adolescents à partir de douze ans peuvent désormais aussi être vaccinés.

Plus de 166 millions de personnes, soit un peu plus de 50% de la population américaine, ont reçu au moins une dose, tandis que 40% sont entièrement vaccinées. Le président Joe Biden a fixé comme objectif que 70% des adultes du pays aient reçu au moins une dose avant la fête nationale du 4 juillet.

BRÉSIL – Nouvelles manifestations anti-Bolsonaro

Une manifestation anti-Bolsonaro à Vitoria, au Brésil, le 29 mai 2021. [Gilson Borba/NurPhoto via AFP - Ibrahim Ezzat]
Une manifestation anti-Bolsonaro à Vitoria, au Brésil, le 29 mai 2021. [Gilson Borba/NurPhoto via AFP - Ibrahim Ezzat]

Des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté samedi dans plusieurs villes du Brésil contre le président Jair Bolsonaro et sa gestion contestée de la pandémie, qui a fait plus de 461'000 morts et menace de s'aggraver à nouveau.

Dans le centre de Rio, quelque 10'000 personnes masquées ont défilé à l'appel  d'organisations de gauche et de mouvements étudiants, aux cris de "Bolsonaro dehors!" ou "Bolsonaro génocide!".

"Personne ne veut être dans la rue au milieu d'une pandémie. Bolsonaro ne laisse aucune alternative. Nous sommes dans la rue pour défendre des vies. Nous n'allons pas attendre l'[élection présidentielle de] 2022. Ce n'est que le début", a déclaré Guilherme Boulos, leader du Mouvement des travailleurs sans-abri (MTST).

>> Les précisions d'Anne Vigna dans Forum :

Le Brésil craint une troisième vague. [EPA - Andre Coelho]EPA - Andre Coelho
Journée de manifestations contre la gestion de la crise du Covid au Brésil / Forum / 2 min. / le 29 mai 2021

De nombreux décès évitables

Depuis le début de la pandémie, qu'il a qualifiée de "grippette", le président brésilien a critiqué les mesures de quarantaine, promu des médicaments sans efficacité prouvée et mis en doute l'efficacité des vaccins.

Les manifestantes et manifestants estiment que de nombreux décès auraient pu être évités si le gouvernement avait lancé plus tôt la campagne de vaccination, qui progresse lentement. Ces personnes accusent également le président de promouvoir la déforestation de l'Amazonie, la violence et le racisme.

Des manifestations ont été organisées dans de nombreuses villes brésiliennes, dont Salvador (nord-est), Brasilia et Belo Horizonte (sud-est). Selon le site d'information G1, une manifestation organisée à Recife (nord-est) a été dispersée par la police avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

>> Lire aussi : Une loi datant de la dictature utilisée contre les anti-Bolsonaro au Brésil

VENEZUELA – Vaccination pour les plus de 60 ans

Après avoir vacciné le personnel médical, les forces de l'ordre et les enseignants, le Venezuela a ouvert samedi la vaccination aux plus de 60 ans.

Le gouvernement a mis en place 22 centres et ambitionne d'en proposer 77 à travers le pays pour atteindre 22 millions de vaccinés en décembre et "l'immunité collective", selon le ministre de la Santé Carlos Alvarado à la télévision publique.

AFRIQUE DU SUD - Renforcement des restrictions

Le président sud-africain a annoncé dimanche soir un retour à des mesures plus strictes contre le Covid-19 alors que le pays est sous la menace imminente d'une troisième vague de la pandémie.

L'Afrique du Sud est officiellement le pays le plus touché du continent, avec 1,65 millions de cas recensés pour 56363 décès. "Le nombre de tests positifs au Covid-19 a plus que doublé le mois dernier", a souligné le président.

A partir de lundi, le couvre-feu imposé jusqu'ici entre minuit et 04H00 démarre à 23H00. Les commerces non essentiels incluant les bars, restaurants et salles de sport, doivent fermer dès 22H00. Les rassemblements, dont les cérémonies religieuses et les réunions politiques, sont limités à 250 personnes à l'extérieur et 100 à l'intérieur.

RTSinfo et les agences

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Le vaccin Pfizer efficace contre le variant indien, mais de façon "légèrement" diminuée

Le vaccin Pfizer/BioNTech produit des anticorps qui sont capables de neutraliser le variant indien du coronavirus, avec cependant une "efficacité légèrement diminuée" en laboratoire, selon une étude de chercheurs de l'Institut Pasteur.

Chez les personnes vaccinées avec les deux doses, les anticorps présents dans leur sérum sanguin sont efficaces sur le variant anglais, mais légèrement moins efficaces contre le variant indien étudié, selon ces travaux parus sur le site de pré-publication BioRxiv. Malgré "une efficacité légèrement diminuée, d'après les tests en laboratoire, le vaccin Pfizer/BioNTech est probablement protecteur", rassure Olivier Schwartz, coauteur de l'étude et directeur de l'unité virus et immunité à l'Institut Pasteur (Paris).

AstraZeneca fonctionne peu contre les variants indiens et sud-africains

L'équipe de recherche a également testé l'efficacité du vaccin AstraZeneca sur ces variants, mais seulement à partir du sérum de personnes vaccinées avec une seule dose du vaccin britannique, n'ayant "pas accès à des échantillons de vaccinés avec deux doses" au moment de l'étude, a précisé Olivier Schwartz.

Les résultats de l'étude, réalisée avec des hôpitaux universitaires français, montrent qu'une dose du vaccin AstraZeneca, un vaccin efficace contre le variant anglais, "fonctionne très peu contre les variants indiens et sud-africains".

Une seule dose de ce vaccin apparaît donc "peu ou pas du tout efficace" contre le variant indien, souligne le chercheur. Le variant indien (B.1.617), détecté en Inde en octobre 2020, a depuis diffusé dans de nombreux autres pays, dont le Royaume-Uni.

Sclérose en plaques et Covid: inquiétude

Certains traitements contre la sclérose en plaques (SEP), les anti-CD20, semblent annuler la protection des vaccins contre le Covid-19 et augmentent le risque de faire une forme grave, s'alarment des spécialistes de cette maladie.

Les deux médicaments concernés sont le rituximab et l'ocrelizumab. Administrés "sous forme de perfusions tous les six mois", ils sont "extrêmement efficaces dans le traitement de fond de la sclérose en plaques", selon le neurologue Jean Pelletier, de la fondation française Arsep (Aide à la recherche sur la sclérose en plaques). Mais du point de vue du Covid, c'est en revanche la double peine.

Selon lui, "autour de 20%" de la patientèle atteinte par la SEP prend ce type de traitements, soit dès le début de leur maladie, soit parce que les autres n'ont pas fonctionné.

On estime que plus de 2,8 millions de personnes sont touchées par cette maladie auto-immune dans le monde. Dimanche est la journée mondiale de la sclérose en plaques.