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L'OMS homologue le vaccin chinois de Sinovac – Le suivi du Covid-19 dans le monde

L'OMS a homologué le vaccin chinois de Sinovac. [Keystone - Matias Delacroix]
L'OMS a homologué le vaccin chinois de Sinovac. - [Keystone - Matias Delacroix]
L'OMS a validé le vaccin de Sinovac contre la pandémie sur sa liste d'urgence. L'Organisation mondiale de la santé estime que le sérum chinois est "sûr et efficace". Il pourra être utilisé pour le dispositif international Covax pour garantir un accès équitable à l'immunisation.

La pandémie de SARS-CoV-2 a fait au moins 3'551'488 morts et plus de 170'606'850 infections dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi la mi-journée.

Après les Etats-Unis, qui déplorent 594'568 décès pour 33'264'429 cas recensés, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 462'791 morts et 16'545'554 cas, l'Inde avec 331'895 morts (28'175'044 cas), le Mexique avec 223'568 morts (2'413'742 cas), et le Royaume-Uni avec 127'782 morts (4'487'339 cas).

>> L'incidence du Covid-19 en Europe:

Parmi les pays les plus durement touchés, la Hongrie est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 308 décès pour 100'000 habitants, suivi par la Bosnie (282), la République tchèque (281), la Macédoine du Nord (260) et la Bulgarie (254).

OMS – Sinovac adoubé

L'OMS a validé le vaccin de Sinovac contre la pandémie sur sa liste d'urgence. Le comité d'experts de l'institution sur l'immunisation (SAGE) a lui recommandé deux doses avec un délai de deux à quatre semaines entre elles, a dit à Genève l'organisation.

Le vaccin chinois est sûr et efficace, selon l'OMS. Avec cet ajout, Sinovac-Coronavac pourra être utilisé pour le dispositif international Covax pour garantir un accès équitable à l'immunisation contre la pandémie.

L'évaluation de l'OMS a mené des investigations sur le site de production du vaccin. Sinovac-Coronavac peut être stocké facilement et utilisé dans les Etats moins dotés. Il est le huitième contre la pandémie sur la liste d'urgence de l'OMS, en considérant les différentes composantes d'AstraZeneca.

Le SAGE le recommande lui pour tous les adultes, même si les données pour les plus de 60 ans sont peu importantes, parce que l'utilisation dans de nombreux pays laisse penser que le vaccin protège toutes ces personnes. Le vaccin est efficace à 51% pour empêcher les maladies symptomatiques et à 100% pour éviter les cas graves ou encore les hospitalisations.

PÉROU – Le plus haut taux de décès au monde

Les autorités péruviennes ont réévalué le nombre de personnes mortes du Covid, selon la recommandation d'un conseil technique mis en place en avril, composé de spécialistes appartenant à des entités publiques, à des institutions privées péruviennes ainsi que des experts de l'OMS.

Le nombre de décès dus au Covid-19 s'élevait au 22 mai à 180'764 dans ce pays de 33 millions d'âmes. Le Pérou devient désormais le pays le plus touché par la pandémie, avec 5484 décès par million d'habitantes et d'habitants, selon le classement établi par l'AFP.

Edilberto Jimenez montre l'un de ses dessins représentant les souffrances de la population péruvienne dues à la pandémie de Covid-19. San Juan de Lurigancho, Pérou, le 20 mai 2021. [Keystone/AP Photo - Martin Mejia]
Edilberto Jimenez montre l'un de ses dessins représentant les souffrances de la population péruvienne dues à la pandémie de Covid-19. San Juan de Lurigancho, Pérou, le 20 mai 2021. [Keystone/AP Photo - Martin Mejia]

Le précédent bilan, arrêté dimanche, faisait état de 69'342 morts, soit le treizième rang avec 2103 décès par million de personnes. Jusque-là, la Hongrie était le pays le plus touché en proportion de sa population, avec 3077 décès par million d'habitants.

Modification des critères d'enregistrement

Le conseil technique a proposé de modifier les critères d'enregistrement des décès après avoir estimé que "la méthodologie actuelle présente des limites qui entraîne une sous-estimation du nombre de morts du Covid-19".

Jusqu'à présent, les autorités sanitaires prenaient seulement en compte les décès pour lesquels un test confirmait la maladie. Désormais seront recensées les personnes remplissant sept critères techniques, dont les contaminations avérées, mais aussi les "cas probables présentant un lien épidémiologique avec un cas confirmé". Sera également pris en compte "un cas suspect de Covid-19 qui présente un cadre clinique compatible avec la maladie".

CHILI – La vaccination se passe bien, mais la situation sanitaire peine à s'améliorer

Plus de 40% de la population chilienne a reçu deux doses de vaccin. Pourtant la situation sanitaire est loin d'être sous contrôle.

Les infections au Covid-19 restent supérieures à 6000 quotidiennement et le système sanitaire national est débordé. Après 14 mois de pandémie, le coronavirus a fait 29'000 morts pour 1,3 million de cas dans le pays. La vaccination n'est pas encore assez avancée pour créer une immunité collective dans le pays.

Certains services d'urgences de la capitale ne reçoivent plus que des patients dont le pronostic vital est engagé. L'écrasante majorité des personnes admises en soins intensifs aujourd'hui n'est pas vaccinée, mais ce qui explique aussi que l'épidémie ne ralentit pas malgré les confinements successifs et la vaccination, c'est que le Chili administre en grande majorité le sérum du laboratoire chinois Sinovac. Un vaccin très efficace pour éviter les cas graves et les décès liés au Covid-19, mais moins performant par exemple que Pfizer/BioNTech pour éviter la contagion.

Dans ces conditions, les épidémiologistes estiment qu'il faudrait que plus de 80% de la population totale, enfants compris, soit vaccinée dans le pays pour pouvoir observer une immunité collective. Un chiffre qui au rythme actuel de vaccination, ne sera pas atteint avant le courant du second semestre.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

Alicia Martinez tient sa carte de vaccination: elle vient de recevoir la seconde injection du sérum de Sinovac. Santiago, Chili, le 5 mars 2021. [Keystone/AP Photo - Esteban Felix]Keystone/AP Photo - Esteban Felix
Au Chili, la vaccination se passe bien, mais la situation sanitaire peine à s'améliorer / La Matinale / 1 min. / le 1 juin 2021

UNION EUROPÉENNE – Une plateforme pour les différents certificats sanitaires

L'UE a lancé mardi sa plateforme technique destinée à assurer l'interopérabilité des "pass sanitaires" qui permettront à partir du 1er juillet de voyager entre Etats membres, a indiqué la Commission européenne, précisant que sept pays s'y étaient déjà connectés pour délivrer leurs premiers certificats.

Voilà à quoi ressemblera le "Certificat Numérique Européen COVID". [ec.europa.eu - eHealth Network]
Voilà à quoi ressemblera le "Certificat Numérique Européen COVID". [ec.europa.eu - eHealth Network]

Attestant qu'une personne est vaccinée, immunisée à la suite d'une infection ou qu'elle a passé un test négatif, ce document – sous format papier ou numérique – sera reconnu par l'ensemble des Vingt-Sept: "Nous lançons l'infrastructure technique qui permettra la validation des certificats de façon sécurisée et respectueuse de la vie privée", a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen.

Ce "service passerelle" opéré par la Commission permet de vérifier et d'authentifier les signatures numériques contenues dans les codes QR des certificats, sans traitement de données à caractère personnel, en consultant les "clés de signature" stockées dans des serveurs nationaux.

Après des tests "concluants", les États "peuvent commencer à utiliser le système sur une base volontaire", a précisé la Commission, rappelant que l'entrée en vigueur sur l'ensemble de l'UE reste prévue au 1er juillet. Dix pays se sont pour l'heure connectés à l'infrastructure, parmi lesquels sept Etats ont commencé à délivrer leurs premiers certificats, soit la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l'Allemagne, la Grèce, la Croatie, et la Pologne.

"Sept États membres, c'est un bon départ. J'encourage les autres à leur emboîter le pas" pour "permettre à l'ensemble du système d'être opérationnel d'ici au 1er juillet", a commenté Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur.

GRANDE-BRETAGNE – Zéro décès en 24 heures

Les services de santé britanniques n'ont enregistré mardi aucun mort supplémentaire du coronavirus en 24 heures. Il s'agit d'une première depuis le 30 juillet 2020 pour le pays le plus endeuillé d'Europe avec 127'782 morts au total.

FRANCE – L'épargne a bondi

L'épargne a bondi pendant la crise sanitaire à des niveaux jamais vus, profitant à la fois de l'impossibilité pour les Français et les Françaises de consommer et de leur volonté de se prémunir face à l'avenir dans un contexte de crise sanitaire et économique.

Environ 142 milliards d'euros de plus qu'en temps normal ont été épargnés entre la fin du premier trimestre 2020, soit peu après l'irruption du Covid-19 dans le pays, et la fin du premier trimestre 2021, a estimé mardi la Banque de France.

ESPAGNE – Retour des touristes avec les assouplissements

Le nombre de touristes étrangers en Espagne a atteint 630'657 en avril, alors qu'il était pratiquement nul au cours du même mois l'an dernier, les pays européens ayant commencé à assouplir les restrictions de voyage imposées pour endiguer la pandémie de coronavirus, a indiqué le département espagnol des statistiques INE.

Le nombre de touristes étrangers en avril en Espagne, deuxième pays le plus visité au monde avant la pandémie, est encore inférieur de 91% à celui d'avril 2019, a rapporté l'INE.

Les touristes allemands ont été les visiteurs les plus nombreux, représentant 23% des touristes en Espagne au mois d'avril, la plus grande économie d'Europe ayant retiré en mars plusieurs régions espagnoles de sa liste de destinations à risque.

Selon les données de l'INE, les personnes venant de l'étranger ont dépensé un total de 671 millions d'euros (738 millions de francs) en avril, soit 90% de moins qu'au même mois de 2019, et un total de 1,9 milliard d'euros (2,1 millions de francs) au cours des quatre premiers mois de 2021, soit 83% de moins que l'année dernière.

CANADA – Deux doses de vaccins différents autorisées

Le comité scientifique conseillant le gouvernement du Canada sur la vaccination a donné son feu vert à la possibilité de changer de vaccin anti-Covid entre la première et la deuxième dose.

Les personnes ayant reçu une première dose d'AstraZeneca peuvent recevoir soit une seconde dose de ce même remède, soit une dose d'un vaccin à ARN messager (Pfizer-BioNTech ou Moderna), a annoncé le comité consultatif national de l'immunisation.

ISRAËL – Léger assouplissement des restrictions sanitaires

Israël, qui a mené une campagne de vaccination massive, a assoupli mardi un peu plus les restrictions sanitaires mais maintient des conditions drastiques pour l'arrivée des visiteurs et visiteuses.

La présentation du "passeport vaccinal" pour aller au restaurant ou à l'hôtel a été annulée, tout comme les dernières jauges de présence pour les établissements recevant du public.

Néanmoins, l'Etat hébreu reste fermé aux personnes non-ressortissantes, à l'exception de celles disposant de dérogations pour motif professionnel ou familial impérieux.

RUSSIE – Certaines lignes aériennes bientôt relancées

La Russie a annoncé relancer ses liaisons aériennes avec plusieurs pays européens, qui avaient été suspendues en raison de la pandémie.

Le trafic aérien avec le Royaume-Uni reprendra dès mercredi et les vols avec l'Autriche, la Hongrie, la Croatie, le Liban, le Maroc et d'autres pays à partir du 10 juin, selon l'organe gouvernemental chargé de la lutte contre le Covid-19.

MALAISIE – Un confinement strict

La Malaisie a imposé un confinement strict de deux semaines à sa population face à une hausse importante des cas de coronavirus au moment où plusieurs autres pays d'Asie du Sud-Est voient aussi une flambée de l'épidémie sous l'effet de nouveaux variants.

Seuls les commerces essentiels peuvent rester ouverts, la plupart des écoles ont fermé et les sorties sont strictement limitées. Les voyages à l'intérieur du pays étaient déjà interdits depuis plusieurs mois. La région avait été moins affectée que d'autres par les premières vagues de la pandémie, et certains pays y avaient presque échappé après avoir rapidement fermé leurs frontières et imposé des restrictions.

RTSinfo et les agences

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L'OMS doit être renforcée, selon un panel expert

Après une semaine de débats lors de la 74 Assemblée mondiale de la santé, les Etats membres se sont mis d'accord: une réforme est nécessaire – et passera notamment par un nouveau mécanisme d'alerte, voire même un futur traité sur les pandémies – votée par les Etats membres.

Cette décision est "l'une des plus importantes de l'histoire de l'OMS", selon les mots de son directeur général.

>> Ecouter les explications de La Matinale :

Helen Clark (à gauche), ancienne Première ministre de Nouvelle Zélande et Ellen Johnson-Sirleaf (à droite), ancienne présidente de la République du Liberia. [AFP - combinaison d'images d'archives 2020 et 2016]AFP - combinaison d'images d'archives 2020 et 2016
Des réformes pour l'Organisation mondiale de la santé / La Matinale / 1 min. / le 1 juin 2021

Les rapports des expertes et experts indépendants sont clairs: l'OMS est actuellement défaillante en temps de pandémie. Celle du nouveau coronavirus aurait même pu être évitée, car l'OMS a déclaré l'urgence sanitaire de portée internationale bien trop tard.

Elle aurait dû arriver huit jours plus tôt, estime ce panel d'enquêteurs piloté par deux femmes: Ellen Johnson-Sirleaf, ancienne présidente de la République du Liberia, et Helen Clark, ancienne Première ministre de Nouvelle Zélande.

Suite à ces constats, les Etats membres sont unanimes: il faut renforcer l'OMS pour la rendre capable de gérer les futures crises sanitaires mondiales. Une première idée a été validée lundi après-midi: instaurer un dispositif de système d'alerte régional.

Une réforme d'envergure est donc lancée: tous les Etats membres qui le souhaitent sont invités à y travailler. Ils se rencontreront en septembre pour mettre leurs idées en commun.

Appel à un "nouvel engagement" pour une distribution équitable des vaccins

Les dirigeants mondiaux doivent prendre un "nouvel engagement" pour œuvrer à une distribution plus équitable des vaccins afin d'espérer vaincre la pandémie, estiment mardi quatre organisations internationales majeures dans une tribune commune.

Dans leur texte publié dans le quotidien américain The Washington Post, les chefs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale estiment que ces inégalités ont favorisé l'émergence de variants du coronavirus lesquels ont entraîné de nouvelles flambées épidémiques dans les pays en voie de développement.