L'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d'un vaste réseau de sources militaires et médicales à travers la Syrie, a fait état mardi de 494'438 morts depuis le début de la guerre. Le décompte précédent de l'Observatoire, publié en mars, s'élevait à 388'000 morts.
L'OSDH a depuis pu vérifier des informations sur la mort de 105'015 autres personnes. Le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, a précisé que près de la moitié de ces victimes étaient des civils (42'103), tués pour la plupart sous la torture dans les geôles du régime. "L'écrasante majorité de ces décès s'étale entre fin 2012 et fin 2015", a-t-il ajouté.
L'Observatoire précise néanmoins que son bilan n'inclut pas plus de 47'000 détenus qui seraient morts sous la torture dans les prisons du régime, mais dont le décès n'a pas pu être confirmé.
Des combats moins intenses
Le conflit a été déclenché en 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par Damas et a impliqué de multiples acteurs régionaux et grandes puissances, jetant sur les routes de l'exil des millions de personnes.
L'intensité des combats a diminué dès 2020, principalement en raison d'un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie dont bénéficie Idleb, le dernier grand bastion djihadiste et rebelle, et de la pandémie de coronavirus contre laquelle se sont concentrés les efforts.
Après avoir enchaîné les victoires à partir de 2015 grâce au soutien de la Russie et de l'Iran, le pouvoir de Damas contrôle près des deux-tiers du territoire.
Propulsé au pouvoir en 2000, succédant à son père Hafez qui a régné sans partage pendant 30 années sur le pays, Bachar al-Assad a été réélu président en mai pour un quatrième mandat de sept ans.
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afp/ther