"On observe à chaque fois une observation très forte de la fréquentation, sur les réseaux français et européens", explique Maxime Huré, maître de conférences en sociologie à l'Université de Perpignan. Il donne l'exemple de la ville de Dunkerque, dans le nord de la France: une ville de 200'000 habitants, passée à la gratuité des transports en 2018. Un an plus tard, la fréquentation avait augmenté de 85% en semaine et de 120% le week-end.
Il y a une adhésion très forte à cette mesure et, forcément, les élus en attendent des retombées électorales.
Il précise toutefois qu'il est "plus simple de passer à la gratuité des transports dans les territoires où la participation des usagers ne rapporte pas beaucoup d'argent au réseau de transport", à l'instar de la France, où la moyenne des frais de fonctionnement couverts par l'achat d'abonnements et de tickets est de 17%, contre environ 50% en Suisse.
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Les expériences de transports publics gratuits en Europe ont-elles fait augmenter la fréquentation? En quoi cette mesure est-elle politique?
Jessica Vial et l'équipe du Point J