"Nous, citoyens de Genève et d'ailleurs, lançons 'l'Appel de Genève' pour demander la libération immédiate de Julian Assange", affirment les signataires. Parmi les soutiens figurent la maire de Genève Frédérique Perler ou le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE). Une statue de l'Asutralien a été dévoilée vendredi aux Bains des Pâquis et sera inaugurée officiellement samedi.
Le cas de Julian Assange est "comparable" à l'affaire Dreyfus en France, a dit à la presse le rapporteur spécial de l'ONU contre la torture, le Zurichois Nils Melzer. L'Australien "a exposé des atrocités, des crimes de guerre", raison pour laquelle il fait face à la menace d'une peine de 175 ans aux Etats-Unis, a-t-il ajouté, en appelant aux citoyens et aux médias.
"Il n'a perpétré aucun crime", insiste-t-il. Après lui avoir rendu visite à plusieurs reprises, Nils Melzer avait relevé que le détenu présentait les "symptômes" de torture. Il avait déjà par le passé demandé à la Suisse d'attribuer un visa humanitaire pour soigner le fondateur de WikiLeaks.
Appel à refuser l'extradition
Outre cette revendication, les signataires demandent eux aux autorités britanniques, qui doivent se prononcer dans les prochaines semaines, de refuser l'extradition de M. Assange. Ils voient une menace et des "effets dévastateurs" pour la liberté de la presse.
L'Australien, 49 ans, est poursuivi pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700'000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines. Il a été arrêté en avril 2019 après sept ans où il avait été enfermé à l'ambassade d'Equateur à Londres. Il s'y était réfugié en liberté sous caution.
ats/ther
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