Pourquoi le prochain Concorde reste-t-il un mirage?
La compagnie United Airlines a annoncé la semaine passée une commande de quinze avions supersoniques à la start-up Boom Supersonic. Il s'agit de la première commande d'un tel avion à base de combustible durable. Mais 18 ans après le dernier vol du Concorde, son successeur est toujours loin de décoller.
L’avion supersonique reste… un mirage. Depuis le dernier vol du Concorde en 2003, rien de concret n’a vu le jour alors que les effets d’annonce tombent régulièrement.
Le dernier du genre: United Airlines a commandé 15 avions supersoniques à une start-up du Colorado nommée Boom Supersonic. Quinze appareils prévus de voler avec des passagers en 2029 à une vitesse de Mach 1,7, soit proche de celle du Concorde. L'aéroport new-yorkais de Newark et Londres pourraient être reliés en 3h30.
Aucun successeur
Il est difficile de croire à ce projet d'avion supersonique. Plus d'un demi-siècle après le lancement du Concorde et près de vingt ans après son dernier vol, tout laisse à croire qu'il s'agissait d'une parenthèse technologique.
Un progrès géant, puis plus rien. Aucun successeur ne dépasse le stade de projet. Beaucoup ont abandonné en cours de route: Boeing devait sortir son Sonic Cruiser en 2001. Airbus aussi planchait sur son avion supersonique, tout comme le britannique BAE Systems au début des années 90.
Pourquoi ont-ils jeté l’éponge? Le coût de recherche et de développement est trop cher. Mais le coût n’est pas le seul obstacle.
Un problème de bruit
De nombreux projets continuent d’être développés. Boeing a remis l’ouvrage sur le métier, Lockheed Martin avec la Nasa, Dassault, Tupolev et d’autres encore avancent vers le supersonique.
Plusieurs compagnies ont signé des commandes, discrètement, car on n’est pas encore suffisamment avancé.
Le bruit au moment de franchir le mur du son constitue encore un problème technique à résoudre, tout comme les moteurs, très gourmands. Et la capacité finalement: aucun de ces projets en cours n'accueilleront autant de passagers que le Concorde.
Frédéric Mamaïs
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